3è réunion trimestrielle de la BCEAO avec les APBEF: les principales évolutions de la loi sur le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme exposées

Economie

La Direction nationale de la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest a tenu, mardi 24 septembre 2024, sa troisième réunion trimestrielle au titre de l’année 2024, avec l’APBEF. Plusieurs points ont été scrutés au cours de la rencontre. Au nombre de ceux-ci¸ il y a l’examen des faits saillants du rapport 2023 de la Commission Bancaire de l’UMOA, l’exposé sur les principales évolutions de la loi sur le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme et de la prolifération des armes de destruction massive et le compte rendu des récentes décisions du Comité de Politique Monétaire de la BCEAO.

Au cours de la 3è trimestrielle entre la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) et l’Association Professionnelle des Banques et Etablissements Financiers du Bénin (APBEF-Bénin), une présentation a été faite sur les principales évolutions de la loi sur le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme et de la prolifération des armes de destruction massive. En effet, les participants sont informés des insuffisances relevées dans l’ancienne loi uniforme ayant conduit à sa relecture. Parlant d’insuffisances, on peut citer les faiblesses identifiées en matière d’efficacité du dispositif de LBC/FT, des non conformités techniques, des évolutions des normes internationales en la matière, des évolutions des activités et des acteurs (apparition des Fintech, cryptoactifs) et de la clarification de certaines dispositions existantes (personnes politiquement exposées). Cette nouvelle loi contient 18 innovations selon le Directeur National, M. Emmanuel ASSILAMEHOO.

La structure du nouveau texte a également évolué de 115 à 207 articles. « L’intitulé de la loi, la revue du champ d’application, les évaluations des risques, les obligations des institutions financières, la formalisation du rôle de la Cellule Nationale de Traitement des Informations Financières (CENTIF) dans les évaluations des risques, etc. sont autant de modifications apportées au nouveau texte promulgué le 20 février 2024 », a fait noter le DN/BCEAO.
En ce qui concerne le rapport 2023 de la Commission Bancaire de l’UMOA, il ressort que l’activité bancaire dans l’Union est restée soutenue dans son ensemble, malgré les contraintes liées aux tensions inflationnistes. Les indicateurs du secteur ont connu une hausse avec une consolidation du bilan et les ressources mobilisées et les emplois. Aussi, a-t-on noté en terme des résultats de l’exercice une progression au niveau de tous les Etats de l’Union et la plupart des établissements de crédit sont en règle vis-à-vis des normes prudentielles en vigueur.

Par ailleurs, il a été enregistré le déficit de trésorerie propre du système bancaire régional qui s’est sensiblement creusé. Cela passe de -4.938,9 mds en 2022 à -5.957,1 mds en 2023 à cause du déséquilibre entre les ressources et les emplois des banques.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *