L’ancien Ministre des Affaires Étrangères du président Patrice Talon, Aurelien Agbenonci est revenu sur l’actualité en Afrique de l’ouest à la tribune du Forum de Crans Montana à Bruxelles en cours de semaine. Ses propos prouvent que l’ancien patron de la diplomatie béninoise n’adopte pas une posture de refoulement des militaires putschistes de l’AES.
Dans une démarche critique, l’ancien collaborateur du Président Patrice Talon a dit sa satisfaction pour le sérieux noté au niveau de l’Alliance des États du Sahel (AES), contrairement à d’autres personnalités.
Pour lui, le Forum de Crans Montana était une occasion de »dédiaboliser » l’AES. Il a expliqué que cette alliance n’est rien d’ autre qu’une « réunion de trois Etats qui ont décidé de travailler ensemble et de survivre ensemble », qui jusque-là n’est pas appréciée de tous.
Le diplomate est revenu sur la sanction de la CEDEAO contre le Niger suite au coup d’Etat opéré par le Général TIANI et sa suite. Il a déploré le caractère sévère des sanctions qui ont touché la dimension humanitaire.
« Les Etats doivent respecter les règles qu’ils se donnent. Quelle que soit la situation, on ne touche pas à la dimension humanitaire. On ne peut prendre des sanctions qui pourraient conduire à la mort de bébés, de femmes ou à la destruction de populations innocentes », a-t-il justifié.
Par ailleurs, il a lancé un pic aux Chefs d’Etat africains qui modifient les lois fondamentales pour s’accrocher au pouvoir. A l’en croire, cela n’est pas différent du coup d’Etat militaire.
« Lorsque les Etats s’engagent à sanctionner les coups d’Etats militaires, ils oublient quelque chose : les coups d’état institutionnels. Au niveau de la population, les valeurs sont les mêmes », a soutenu Aurélien Agbénonci.