Deux fonctionnaires de la Police de l’Air et des Frontières (PAF) de l’aéroport de Nice sont soupçonnés d’avoir été corrompus par un réseau de narcotrafiquants. Ils prenaient 1 000 euros par passage de drogue. L’un d’eux a été mis en examen pour corruption et placé en détention provisoire. L’autre, moins impliqué, sera prochainement convoqué par un juge d’instruction.
Selon les informations du Parisien et de RTL, le policier écroué aurait facilité, entre 2019 et 2024, le transit de stupéfiants par l’aéroport de Nice, en fermant les yeux sur certaines cargaisons. Le réseau, dirigé par des trafiquants originaires d’Europe de l’Est, aurait mis en place un système de corruption bien ficelé. Ils utilisaient principalement l’aérogare privée et l’aérodrome principal.
Le policier mis en cause n’est pas à son premier faux pas. Il était déjà connu pour des affaires similaires. Présenté devant un juge des libertés et de la détention, il a été placé en détention provisoire dans un établissement pénitentiaire du sud de la France. Le parquet de Paris n’a pas encore confirmé officiellement cette incarcération.
Ce coup de filet à été rendu possible grâce au décryptage de l’application Sky ECC. Cette dernière était longtemps considérée comme inviolable et prisée des réseaux criminels pour ses communications codées. Les enquêteurs de la police judiciaire de Nice, mobilisés depuis plusieurs années, ont pu remonter la piste de cette corruption grâce aux données extraites de la plateforme. Si les faits reprochés à ces deux policiers sont confirmés, ce sera l’un des cas de corruption les plus graves recensés dans les rangs de la police française ces dernières années. L’instruction se poursuit quand même, et d’autres interpellations pourraient être faites.
