Les élus locaux du Bénin sont, depuis la mise en œuvre des réformes dans le secteur de la décentralisation, laissés pour compte. Ils ne perçoivent rien de la caisse de leur commune. Cet état de chose frise l’injustice et crée une mésentente entre les élus locaux les chefs quartiers ou chefs de villages.
Au cours de la reddition de compte organisée par le conseil communal d’Abomey calavi ce samedi 13 juillet 2024, le porte Parole des chefs quartiers a creusé l’abcès. Il a invité le maire et son conseil communal à penser aux conseillers locaux sans qui le travail sera difficile pour les CQ et CV. Cette doléance a été saluée par les tous les élus locaux présents à la séance. Dans ses propos recueillis par notre rédaction, le président de l’Association Nationale des Chefs Quartiers et Chefs Villages du Bénin (ANCQCVB), Benjamin Hounhalidé a réaffirmé la déclaration du porte-parole. « Nous ne pouvons pas faire le travail seul .Ils sont utiles pour la bonne marche du travail et aussi la cohésion sociale.Depuis la mise en application de cette réforme les chefs quartiers ont du mal à réunir les élus locaux autour des questions du développement de la localité », a martelé Benjamin Hounhalidé.
Il a aussi demandé au chef de l’État d’améliorer les conditions des élus locaux . « Nous demandons au chef de l’État de bien vouloir faire quelque chose dans ce sens.Cela va beaucoup améliorer la gouvernance à la base .Ce que nous faisons n’est pas le travail d’une seule personne»,a-t-il plaidé.