Ce lundi 17 novembre 2025, les sénateurs belges se réunissent pour décider si leur chambre doit disparaître. La majorité fédérale pense que le Sénat freine l’action du chef de l’État et représente un poids injustifiable pour les contribuables. Selon le gouvernement, la suppression permettrait de rationaliser le travail législatif et d’économiser plusieurs dizaines de millions d’euros chaque année. De l’autre côté, ceux qui optent pour son maintien mettent en avant son rôle. Pour eux, le Sénat assure la représentation des entités fédérées et joue un rôle de seconde lecture indispensable à la qualité des lois. Il n’est donc pas envisageable de le supprimer. Il y a même un texte de la B.U.B. qui stipule que sans le Sénat, les régions perdraient un vecteur d’influence directe sur la législation nationale, ce qui équivaudrait à une refédéralisation du pays. Mais la constitution belge impose quand même une révision à la majorité des deux tiers tant au Sénat qu’à la Chambre, un seuil que la coalition actuelle ne possède pas encore.
Le vote d’aujourd’hui intervient après plusieurs tentatives de réforme. La sixième réforme de l’État a déjà réduit le nombre de sénateurs à 60, dont 50 issus des parlements régionaux, et a limité leurs prérogatives à des fonctions de réflexion et d’arbitrage. Si le projet de loi est adopté, la Belgique entrera alors dans une nouvelle ère institutionnelle qui sera marquée par la suppression d’une de ses chambres historiques. La décision finale devra toutefois être confirmée par une révision constitutionnelle qui requiert l’appui d’une large majorité parlementaire.
