Le monde des médias au Bénin traverse l’une de ses semaines les plus sombres. En l’espace de quatre jours, la corporation a perdu trois professionnels dont les parcours ont marqué, chacun à sa manière, le paysage médiatique national. Le dernier en date est Germain Leha, promoteur de la radio La Voix de Tado et ancien président du Conseil national du patronat de la presse du Bénin (CNPA-Bénin), décédé ce jeudi 4 décembre 2025. Homme de convictions, Germain Leha s’était imposé comme une voix respectée de la presse privée, engagé pour la structuration du secteur et la défense d’un journalisme responsable. Sa disparition brutale a provoqué une vague d’émotion dans les rédactions, les associations de presse et au sein de l’opinion publique.

Quelques jours plus tôt, le lundi 1er décembre, le journaliste Kabirou Nondichao, ancien reporter du quotidien Le Nokoué, rendait l’âme, laissant derrière lui le souvenir d’un professionnel humble et passionné par son métier.

Le lendemain, mardi 2 décembre, Bruno Adjahonzo, cadre de la Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication (HAAC) et ancien chef d’antenne à Abomey, est décédé après une période de maladie, ajoutant à la douleur déjà profonde qui frappait la corporation.

Ces trois disparitions successives, en si peu de temps, plongent l’ensemble des acteurs des médias béninois dans une consternation générale. La corporation a été d’ailleurs sujette à des décès répétitifs depuis quelques années. Selon plusieurs observateurs, cela est dû à moult facteurs, notamment les conditions de travail et de vie des journalistes au Bénin.
Par Gabin TOVONON

