Au Bénin, le président du Front des Organisations Nationales contre la Corruption (FONAC), Jean-Baptiste Élias, a exprimé ses préoccupations quant à certaines dispositions du code électoral. C’était au cours de l’émission « INFO HEBDO » diffusée sur ESAE TV le samedi 24 mai 2025. Sans détour, ce défenseur des droits de l’homme a souligné les conséquences inattendues que ces dispositions pourraient engendrer dans le cadre des élections législatives de 2026. Il s’est notamment attaqué à l’article 146 du code électoral.Selon Jean-Baptiste Élias, cette disposition soulève un problème majeur dans la mesure où un parti qui se présente seul et remporte une majorité dans 23 circonscriptions sur 24 serait exclu, tandis qu’un parti obtenant seulement 10 % ou moins pourrait bénéficier d’une représentation parlementaire. « Celui qui obtient 61 % n’a aucun député. Celui qui a 10 % ou moins peut siéger. Voilà le problème ! », a-t-il déclaré avant de s’interroger : « Est-ce là une démocratie représentative ? ».
Il faut rappeler que l’article 146 du code stipule que seuls les partis politiques ayant obtenu au moins 20 % des suffrages exprimés dans les 24 circonscriptions électorales seront éligibles au partage des sièges à l’Assemblée nationale. Par ailleurs, il est prévu qu’en cas d’accords de coalition parlementaire déposés par des partis ayant recueilli au moins 10 % des suffrages exprimés au niveau national, leurs voix soient cumulées.