Le 15 septembre, à l’occasion de la Journée Mondiale de la Démocratie, l’ancien président de la Cour suprême, Ousmane Batoko, a critiqué l’état de la démocratie au Bénin. Lors d’une intervention rapportée par Bip Radio, il a souligné que la liberté d’expression, pilier fondamental de la démocratie, est aujourd’hui restreinte dans le pays.
« La démocratie ne respire pas », a affirmé Ousmane Batoko. Selon lui, les autorités actuelles doivent desserrer l’étau et ouvrir l’espace de liberté pour que la démocratie puisse véritablement respirer. « Il est nécessaire que les autorités relâchent un peu la pression », a-t-il ajouté, avant d’insister : « Nous en avons les moyens et les capacités. Ce qui manque, c’est la volonté ».
Batoko n’a pas mâché ses mots en demandant au gouvernement de Patrice Talon de ne pas être trop rigide sur les questions de liberté. Il a lancé un appel pour que les Béninois puissent « respirer chaque jour cet air de liberté ».
Cette critique rejoint celles d’autres figures respectées comme Théodore Holo et Robert Dossou, anciens présidents de la Cour constitutionnelle, qui demandent également plus de liberté d’expression. Cependant, malgré ces multiples appels, la volonté de Patrice Talon de changer la situation semble encore absente.
Pour rappel, la journée mondiale de la démocratie est célébrée chaque 15 septembre dans les pays membres des nations unies. Le choix de la date du 15 septembre a été effectué par l’Organisation des Nations Unies. Il correspond à l’adoption, en septembre 1997, de la Déclaration universelle sur la démocratie.
Léandre Houan