Une affaire d’escroquerie d’un genre particulier retient l’attention à la Cour de Répression des Infractions Économiques et du Terrorisme (CRIET). Une femme est jugée pour avoir soutiré près de 20 millions de francs CFA à une de ses connaissances, sous prétexte de prières destinées à sauver la vie de sa fille.
Les faits remontent au 1er novembre 2024, jour de la Toussaint. Ce jour-là, la plaignante et la prévenue se sont rencontrées au cimetière PK14, lors de la commémoration des fidèles défunts. Séduite par le discours spirituel de la prévenue, la victime a rejoint son groupe de prières, sans se douter du piège qui l’attendait.Selon le dossier examiné par la CRIET le lundi 27 octobre 2025, la prévenue aurait exploité la peur et la naïveté de la plaignante. Elle lui aurait soutiré de fortes sommes d’argent en prétextant la nécessité de financer des prières pour conjurer la mort qui planerait sur la fille de la victime. Sous l’emprise de la peur, la plaignante a effectué plusieurs transferts d’argent au profit de la prévenue, persuadée de contribuer au salut de son enfant.
Au total, les versements s’élèveraient à 20 millions FCFA, en plus de téléphones portables, d’un matelas et de plusieurs appareils électroménagers remis à la prévenue. À la barre, l’accusée a rejeté une partie des accusations. Elle affirme qu’il s’agissait de dons libres et non d’escroquerie. Face aux contradictions relevées, la CRIET a renvoyé le dossier au 19 janvier 2026 pour la suite du procès.
Gabin TOVONON
