Chaque régime a ses histoires. Sous le Président Boni Yayi, tout n’était aussi rose. Si on peut lui reconnaître quelques réalisations, l’honnêteté oblige de se rappeler nostalgiquement les couacs qui ont entaché pendant dix ans la gouvernance de l’ancien Chef d’État, actuel président du parti de l’opposition Les Démocrates.
En effet, l’ancien journaliste, Wilfried Léandre Houngbedji fut victime d’un acharnement judiciaire alors qu’il avait dénoncé « un scandale financier» sous Yayi. « Yayi était au pouvoir. Il a envisagé me mettre en prison, me faire un procès; et j’avais eu les preuves dans mon livre. Une cinquantaine de pages de preuves imparables», a témoigné l’ancien journaliste à la plume acerbe au quotidien La Nation lors d’une causerie-débat tenue à Cotonou le 06 septembre 2024. Malgré ses preuves tangibles qu’il détenait, il avait à l’esprit qu’il finirait ses jours en prison. Les menaces étaient si fortes que l’un des services diplomatiques au Bénin s’était volontairement engagé à lui délivrer un visa pour asile.
« Une ambassade de la place à Cotonou m’a appelé et on m’a donné le visa pour trois ans renouvelables. Je dis je ne pars pas de Cotonou. C’est ça le citoyen sans peur sans reproche.», a-t-il confié.
Le courage de répondre devant la justice de son pays pour un fait, est aussi un devoir républicain mordant d’un esprit démocrate.