Le Burkina Faso vient de franchir un cap décisif dans la lutte contre la criminalité économique. Réuni en Conseil des ministres le 4 décembre 2025, le gouvernement burkinabè a adopté un important durcissement de son dispositif juridique contre la corruption, les détournements de deniers publics et les infractions assimilées. Désormais, toute personne reconnue coupable de crimes économiques dont les montants atteignent ou dépassent cinq milliards de francs CFA s’expose à des peines extrêmement lourdes, pouvant aller jusqu’à la prison à vie. Plus encore, l’exécutif a annoncé le rétablissement de la peine de mort pour les atteintes les plus graves aux ressources de l’État, une décision forte qui marque un tournant historique dans la politique pénale du pays. À cette mesure s’ajoute un relèvement significatif des amendes financières, afin de frapper durement les auteurs de ces pratiques qui saignent l’économie nationale. Pour les autorités, ce choix radical répond à une exigence devenue pressante dans l’opinion publique : mettre fin à l’impunité qui entoure trop souvent les crimes économiques et restaurer la confiance entre l’État et les citoyens. Le gouvernement assure que ce nouveau cadre répressif vise à protéger les ressources publiques, à moraliser la gestion des finances et à éloigner durablement les réseaux de corruption qui freinent le développement.
Gabin TOVONON

