La Confédération Africaine de Football (CAF) a pris des mesures disciplinaires à l’encontre de la Libye et du Bénin suite à des incidents graves survenus lors de récents matchs des éliminatoires de la Coupe d’Afrique des Nations 2025. Ces décisions, qui témoignent de la volonté de la CAF de maintenir l’ordre et le fair-play dans le football africain, envoient un message clair aux fédérations nationales.
Le match entre la Libye et le Bénin, disputé le 18 novembre 2024 à Benghazi, a été marqué par des débordements regrettables : envahissement de terrain, jets de projectiles et agressions sur des officiels béninois, notamment l’entraîneur Gernot Rohr. Ces comportements inacceptables ont conduit la CAF à infliger à la Libye deux matchs à huis clos ainsi qu’une amende de 50 000 dollars.
En s’appuyant sur les articles 82 et 151 de son Code Disciplinaire, la CAF a voulu rappeler l’importance de garantir la sécurité dans les stades africains. Ces sanctions, bien que sévères, visent à dissuader de tels actes et à pousser les fédérations nationales à renforcer leurs dispositifs de sécurité. Toutefois, elles pénalisent aussi les supporters exemplaires, soulignant la nécessité d’une gestion rigoureuse des événements sportifs.
De son côté, le Bénin a également été sanctionné pour des incidents ayant eu lieu après le match contre le Rwanda, le 15 octobre 2024 à Kigali. La Fédération Béninoise de Football (FBF) écope d’une double amende : 5 000 dollars pour non-collaboration et 50 000 dollars, dont 25 000 avec sursis, pour la mauvaise conduite de ses officiels.
Les tensions étaient palpables après la défaite 2-1 des Guépards. Des membres de la délégation béninoise auraient pris à partie les arbitres, sans que des mesures ne soient prises pour identifier les responsables. La CAF a également critiqué le manque de coopération de la FBF, qui n’a pas facilité les enquêtes. Cette attitude a pesé lourd dans la sévérité des sanctions, mettant en lumière des défaillances dans la gestion de l’équipe nationale.
Des leçons pour l’avenir
Ces deux affaires rappellent les défis auxquels le football africain fait face en matière de discipline, de sécurité et de professionnalisme. Si les sanctions contre la Libye visent à protéger l’intégrité des compétitions, celles infligées au Bénin soulignent la nécessité d’une gestion rigoureuse et éthique des délégations sportives.
Bérenger HOUNHOUEGNON