L’ancien Président de la République, Boni Yayi, s’est intéressé à l’expansion de l’homosexualité au Bénin. Dans un message publié sur sa page Facebook le 26 octobre 2023, il a demandé de sensibiliser les citoyens dans les églises, écoles, universités… contre cette pratique. Mais les propos de l’ancien Chef d’État ne sont pas du tout appréciés par la communauté des lesbiennes, gays, bisexuelles, trans, queers et intersexes. Le président de Hirondelle Club International Bénin qui est une association de défense des droits des lesbiennes, Luc Agblakou, demande à Boni Yayi d’aller de l’école de la sagesse. A l’en croire, son appel peut être une source d’instabilité sociale. Nous vous proposons la transcription des propos de Luc Agblakou au micro de Crystal News.
« Je crois que l’ancien président de la République, Boni Yayi a opiné sur la situation des homosexuels. C’est son opinion, on la prend. Mais quand on est ancien Chef d’État , il faut savoir lancer un certain nombre de messages, parce que ces propos sur sa page ( Facebook) à l’endroit des personnes LGBT ne sont pas de nature à garantir la stabilité sociopolitique de notre pays. Pourquoi ? Je m’explique. Quand il a lancé l’appel aux citoyens d’aller sensibiliser dans les écoles,les universités, dans les églises et partout au Bénin, en tant qu’ancien Président, il a lancé un message et les citoyens peuvent commencer par aller sensibiliser effectivement. Mais est-ce qu’il peut contrôler l’émotion de ces personnes qu’il est en train d’envoyer sensibiliser sur le terrain ? Parce que son message en tant qu’ancien Président peut être interprété autrement par les citoyens et ils vont commencer par violenter les personnes homosexuelles sur le terrain, ils vont commencer par les tabasser. Alors il serait seul face à son destin. Parce que nous sommes dans un État de droit. Et c’est pourquoi je lance un appel aux citoyens béninois, comme lui-même l’a fait, de ne pas l’écouter. Parce que quand on est ancien Président, il faut aller à l’école de la sagesse ; Parce que nous sommes dans un État de droit et nous sommes en paix au Bénin. En tant qu’ancien Président on doit tenir des langages qui doivent tenir compte de la cohésion nationale. Parce que les personnes homosexuelles n’empêchent pas les Béninois, quelqu’un de vaquer à ses occupations. Et les personnes homosexuelles ne sont pas en train de causer de problèmes dans notre société.»
Transcription : Rédaction OXYGENE
