Création du Cadre de concertation de l’opposition:  « Je ne perdrai pas mon temps à aller m’asseoir avec des gens qui…  », Sabi Korogoné

Politique

Une partie de l’opposition béninoise s’est réunie le dimanche 10 novembre 2024 Cotonou pour mettre en place le Cadre de concertation. Cette initiative est saluée par certains. Néanmoins les premières critiques commencent déjà à pleuvoir. C’est le cas de Sabi Korogone, ancien président d’honneur du Mouvement Populaire de Libération (MPL), qui a exprimé ses réserves et critiques.

Absent à cette assemblée, Sabi Korogone a réagi via une publication sur Facebook, précisant qu’il avait été sollicité pour y participer, mais qu’il avait décliné l’invitation. <<Au vu de ce que je sais des liens entre mon ancienne formation politique et le pouvoir, je ne perdrai pas mon temps à aller m’asseoir avec des gens qui, à la minute près, transmettront fidèlement les décisions au camp ennemi >>, a-t-il déclaré. D’après Sabi Korogone, le cadre de concertation des partis de l’opposition ne pense pas réellement à libérer le peuple, mais plutôt à <<se trouver des places au soleil dans un système qui détruit notre pauvre pays >>.

Il estime que les objectifs du cadre sont très loin des préoccupations réelles de la population béninoise.

Il faut rappeler que la coordination du Cadre de concertation des Forces politiques de l’opposition est composée comme suit :

– Coordonnateur : Eugène AZATASSOU (LD)
– 1er Coordonnateur adjoint et porte-parole : Antoine GUEDOU-VISSETOGBE (GSR)
– 2e Coordonnateur adjoint : Expérience TEBE (MPL)
– 3e Coordonnateur adjoint: Apollinaire W. AVOGNON (NFN)
– 4e Coordonnateur adjoint: Daniel EDAH (Nous Le Ferons)
– Secrétaire exécutif: Chabi YAYI (LD)

Cette initiative de l’opposition béninoise, bien que prometteuse, devra surmonter les critiques internes et prouver son engagement envers les préoccupations réelles de la population pour espérer un impact significatif sur la scène politique nationale. Plusieurs chantiers attendent ce cadre, dont larelecture consensuelle du code électoral, l’audit participatif du fichier électoral informatisé et l’extraction consensuelle de la liste électorale pour les élections de 2026, la libération des prisonniers politiques et le retour des exilés politiques et la restauration du tissu social à travers l’amélioration du pouvoir d’achat des populations. 

 

 

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