Le Nigeria fait face à une pression sécuritaire croissante et cherche des appuis extérieurs pour contenir la spirale de violences qui frappe plusieurs régions du pays. Selon des déclarations publiques du président français Emmanuel Macron, le chef de l’État nigérian Bola Ahmed Tinubu a sollicité un soutien accru de la France afin de faire face à l’insécurité persistante, notamment dans le nord du pays. Cette démarche intervient dans un contexte marqué par une recrudescence d’attaques armées, d’enlèvements massifs dans des écoles, d’agressions contre des civils et d’actions de groupes jihadistes et criminels qui mettent à rude épreuve les forces de défense nigérianes.
Emmanuel Macron a indiqué s’être entretenu par téléphone avec son homologue nigérian, réaffirmant l’engagement de Paris aux côtés d’Abuja face aux multiples défis sécuritaires, en particulier la menace terroriste dans le Nord. À la demande du président Tinubu, la France prévoit de renforcer son partenariat avec les autorités nigérianes et son soutien aux populations. Si la nature exacte de cette aide n’a pas été détaillée, Paris privilégie désormais une approche axée sur la formation, le partage de renseignements et l’assistance ciblée, après le retrait progressif de ses troupes d’Afrique de l’Ouest et d’Afrique centrale. En toile de fond, des informations relayées par certains médias évoquent une pression américaine grandissante, allant jusqu’à la possibilité d’une intervention ou de sanctions pour protéger les communautés chrétiennes du Nigeria, des déclarations attribuées au président américain Donald Trump mais qui restent à ce stade non officiellement confirmées dans les communications diplomatiques formelles.
Le gouvernement nigérian rejette pour sa part toute lecture confessionnelle simpliste de la crise, affirmant que les groupes armés s’en prennent aussi bien aux musulmans qu’aux chrétiens, dans un contexte sécuritaire complexe mêlant insurrection islamiste dans le nord-est, banditisme armé dans le nord-ouest et conflits meurtriers entre éleveurs et agriculteurs dans les régions centrales. Abuja dit accueillir favorablement toute aide internationale pour lutter contre l’insécurité, à condition que la souveraineté nationale soit respectée.
