La Confédération des États du Sahel (AES), qui regroupe le Mali, le Burkina Faso et le Niger, a annoncé son retrait immédiat du Statut de Rome, texte fondateur de la Cour pénale internationale (CPI). Cette décision fait suite à une accumulation de griefs contre l’institution, accusée de partialité et d’instrumentalisation par les puissances occidentales. Les dirigeants de l’AES dénoncent une justice sélective et une institution incapable de juger les crimes graves commis sur le continent africain.
Les pays de l’AES estiment que la CPI choisit sélectivement certains États et ferme les yeux sur les crimes commis par d’autres. Cette position de partialité a poussé les pays de l’AES à décider de prendre leur destin en main en matière de justice pénale internationale. Par leur retrait de la CPI, les États de l’AES entendent affirmer leur souveraineté judiciaire et opter désormais pour règlement interne des conflits.
Rappelons nous que les pays de l’AES ont déjà coupé les ponts avec la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et ils continuent de multiplier les gestes de défiance envers les puissances occidentales. Malgré ce retrait, l’AES affirme vouloir continuer à collaborer avec les Nations unies et d’autres instances internationales dans des cadres mieux adaptés au respect de la souveraineté des États et à la promotion des droits humains.
