Élections générales de 2026 au Bénin : Boni Yayi exprime des inquiétudes et appelle la Cédéao et d’autres institutions au secours

Politique

L’ancien président du Bénin, Boni Yayi, a alerté l’opinion nationale et internationale sur le cadre institutionnel instauré par le gouvernement de Patrice Talon en vue des élections générales de 2026. Il a partagé cette information le vendredi 10 novembre 2023 sur ses réseaux sociaux.

Léandre Houan

Le Président des Démocrates a exprimé sa méfiance à l’égard du cadre institutionnel mis en place par le gouvernement actuel. Boni Yayi a annoncé vendredi dernier sur sa page Facebook qu’il avait adressé une requête à la communauté internationale pour une vérification. Cette demande a été transmise à la Communauté économique de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao), à l’Union africaine (UA), aux partenaires bilatéraux, et à d’autres institutions internationales. « J’ai informé cette communauté internationale que ce cadre n’est pas inclusif en raison de l’absence de représentants de l’opposition dans les instances chargées d’organiser les prochaines élections municipales, communales, législatives et présidentielles dans près de 2 ans », a précisé l’ancien président, récemment élu à la tête du Parti de l’opposition « Les Démocrates ».

Selon son message, sa requête vise à réduire les violences électorales en 2026 caussées par l’exclusion de certaines parties, comme cela a été le cas lors des élections précédentes. « Pour tenir compte des implications politiques, économiques, sociales et sécuritaires liées à ces exclusions dans le passé, j’ai donc souhaité que ces missions nous viennent en aide pour nous accompagner dans nos efforts afin que notre pays organise enfin des scrutins transparents et pacifiques », a souligné l’ancien président, précisant qu’il ne sera pas candidat aux prochaines élections.

Il est à noter que depuis 2016, les élections au Bénin ont été marquées par des contestations conduisant parfois à la violence. Selon plusieurs observateurs béninois, le pays n’a plus réussi à organiser des élections inclusives depuis l’arrivée au pouvoir du régime actuel. Une affirmation que le porte-parole du gouvernement, Wilfried Léandre Houngbédji, nie à chaque occasion, expliquant que l’actuel président vise à quitter le pouvoir en 2026, à la fin de son second mandat présidentiel.

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