(Le DN de la BCEAO, Emmanuel ASSILAHOO donne des détails sur le mécanisme)
La quatrième réunion trimestrielle de concertation entre le Directeur National de la BCEAO et les Directeurs Généraux d’établissements de crédit, au titre de l’année 2023, s’est tenue le 15 décembre 2023 au siège de l’institution bancaire à Cotonou. A l’issue de la séance qui a porté sur trois points majeurs, le Directeur National de la BCEAO, Emmanuel ASSELAMEHOO s’est prêté aux questions des journalistes. Il a levé un coin de voile sur le financement des banques au Bénin.
D’entrée, le Directeur National de la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest, a fait savoir que le « financement de la BCEAO c’est le refinancement ». En effet, la BCEAO ne finance pas directement les opérateurs économiques. Ce sont des banques qui financent l’activité économique et quand elles ont besoin de ressources, dans certaines conditions, elles viennent à la Banque Centrale pour se faire refinancer. « Tous les chiffres que nous avons, montrent que le refinancement de la BCEAO est en constante progression. La BCEAO n’a pas baissé son refinancement », a-t-il soutenu. A l’entendre, le plafond de refinancement que la BCEAO a mis au niveau des banques béninoises, à date, tourne autour de 3300 milliards qui n’est pas un chiffre en diminution mais plutôt en augmentation.
La question de refinancement est une question de ressources et d’emplois. Il faut assurer comme le disons, une adéquation entre vos ressources et vos emplois pour ne pas avoir un déficit en liquidité.
Le mandat de la BCEAO
Dans ses explications, il a souligné que le mandat de la BECAO est la lutte contre l’inflation, et c’est sans mettre en danger qu’elle crée les conditions pour financer l’économie. Une fois que la BCEAO, dans ses prévisions, a des éléments qui lui montrent qu’elle peut tenir cet engagement, c’est dans cette marge qu’elle crée des conditions pour le financement des économies. « Evidemment, la Banque Centrale est consciente qu’elle doit aussi participer au financement des économies ; donc elle a développé plusieurs actions pour améliorer le financement des économies de l’union. Quand elle peut y mettre directement de l’argent, elle le fait à travers le refinancement des banques. Par exemple, elle a mis 3.300 milliards au niveau des banques béninoises 8.000 milliards à l’échelle de l’Union. Dans la mesure où elle n’a plus de crainte sur l’inflation, elle baisse le taux directeur. Ce qu’elle a fait depuis la Covid et trois ans après la Covid », a –t-il éclairé.
