Football: Côte d’Ivoire improbable champion d’Afrique

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(Lumière et enseignements sur un parcours atypique)

Le scénario était peut-être écrit à l’avance, mais par qui ? On ne saura jamais. L’histoire aurait pu s’achever au soir du 22 janvier 2024 car, personne n’aurait parié sur une victoire finale des Éléphants. La douche froide reçue (4-0) contre la modeste équipe équato-guinéenne, loin d’être un facteur limitant, a plutôt permis à l’équipe de se transcender et de puiser dans ses ressources mentales, psychologues, physiques et tactiques pour se relever afin de poursuivre l’aventure. Une suite de l’épopée rendue possible grâce aux marocains dans les ultimes minutes des derniers matchs de poules.

Lions, aigles et léopards dévorés

Tour à tour le Sénégal, le Mali, la RDC et puis l’ogre nigérian ont fait les frais du réveil des Éléphants désormais conduits par Ermese Faé après le tour d’écrémage. Choix tactiques osés, discours francs sans aucune virulence et une dimension  »inexplicable » ont été les armes fatales de cette équipe en apnée quelques jours plutôt.

La consécration !

Mêmes les Supers Eagles n’ont pu trouver la solution. Et pourtant, dans cette finale dominée dès les premières minutes de jeu par la Côte d’Ivoire, c’est le capitaine des Super Eagles, Troost-Ekong sur un corner mal repoussé, qui ouvre le score (38′) sur la seule occasion obtenue en première mi-temps.

Les deux équipes repartent sur les mêmes bases avec l’handicap d’un but à remonter pour les ivoiriens qui accentuent d’avantage leur domination. La lumière viendra de l’arrière base grâce à une frappe des 30 mètres de Odilon Kossounou repoussée en corner. Le coup de pied de coin parfaitement exécuté par Simon Adingra trouve Franck Kessié qui envoie le ballon de la tête, dans les filets adverses. Décidés de mettre un terme au dernier acte de cette compétition dans le temps réglementaire, Ermese Faé procède à des changements tactiques qui ont payé une énième fois. Les Éléphants régnaient en maîtres sur tout le terrain et les deux flancs sont devenus des boulevards largement exploités par les excentrés ivoiriens. C’est d’ailleurs sur l’une de ses accélérations que Simon Adingra arrive à délivrer une offrande à Sébastien Haller qui, du pointu droit oriente parfaitement le ballon dans la lucarne gauche du gardien nigerian à la 81è minute de jeu. Le score restera inchangé malgré les entrées des dernières armes offensives côté Supers Eagles.

Troisième étoile ; une leçon de vie

Au terme de cette CAN des surprises et des émotions, tout le monde s’accorde à reconnaître que la Côte d’Ivoire mérite son trophée. Cette épopée douloureuse au dénouement heureux se révèle être la plus savoureuse après celle de 1992 et 2015 remportées par les Éléphants.

Au-delà du football, ce parcours au scénario dantesque est une véritable leçon de vie pour tous ceux qui ont eu la chance de l’avoir suivi.
Rendez-vous est pris au Maroc 2025 pour la 35è édition de la Coupe d’Afrique des Nations qui a gagné en maturité sur tous les plans.

Ignace NATONNAGNON

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