L’exclusion de Nicolas Sarkozy de la Légion d’honneur, officialisée ce dimanche 15 juin 2025 par un arrêté publié au Journal officiel, marque une rupture historique dans la vie politique française. Condamné définitivement à un an de prison ferme pour corruption, l’ancien chef de l’État devient le deuxième président français à perdre cette distinction après Philippe Pétain en 1945.
La radiation de Nicolas Sarkozy est régie par une règle intangible du code de la Légion d’honneur: toute personne condamnée à au moins un an de prison ferme est automatiquement exclue. En mars dernier, le Grand chancelier de la Légion d’honneur, le général François Lecointre, avait rappelé que cette sanction n’était pas une question de choix mais une application du règlement.
Faut-il rappeler qu’en décembre 2024, Sarkozy avait été condamné pour corruption et trafic d’influence. Il avait été reconnu coupable d’avoir tenté d’obtenir des informations confidentielles auprès d’un magistrat en échange d’un appui professionnel. Son ultime espoir repose désormais sur la Cour européenne des droits de l’Homme (CEDH). Cette dernière pourrait qualifier sa condamnation de violation de ses droits fondamentaux. Avec une telle décision, sa condamnation pourrait être réévaluer et sa réintégration dans l’ordre de la Légion d’honneur serait envisageable. Mais la probabilité de réalisation d’une telle possibilité est très faible.
