Depuis ce lundi 26 mai, Paris est le théâtre d’une double mobilisation qui complique la circulation et met le gouvernement sous pression. D’un côté, les chauffeurs de taxi protestent contre une réforme qui menace leur modèle économique. De l’autre, les agriculteurs expriment leur mécontentement face à un possible report du vote de la loi Duplomb.
Les chauffeurs de taxi utilisent les grands moyens. Opérations escargots, blocages partiels des aéroports de Roissy et d’Orly, rassemblements devant le ministère des Transports… Ils veulent coûte que coûte se faire entendre. L’unification des tarifs pour le transport de malades et les dérives des plateformes VTC sont les causes de ces manifestations. Face à la pression, François Bayrou a tenté d’apaiser les tensions en promettant un réexamen de la réforme. Mais cette promesse n’a eu aucun effet. Les syndicats de taxis ont jugé cette déclaration de trop vague. «Aujourd’hui c’est soft, c’est à partir de mercredi où il y aura vraiment un blocage si les réunions ne donnent pas plus que ça », prévient Dominique Buisson, secrétaire de la Fédération nationale du taxi.
Les agriculteurs veulent du concret
Pendant que les taxis bloquent les routes, les agriculteurs, eux, ont garé une dizaine de tracteurs devant l’Assemblée nationale. Leur objectif est de rappeler l’urgence du vote de la loi Duplomb. Cette loi est censée alléger leurs contraintes administratives et environnementales. «Nous n’aurons plus la patience d’attendre», avertit Hervé Lapie, de la Fédération Nationale des Syndicats d’Exploitants Agricoles.
Entre les taxis qui menacent de durcir leur mouvement et les agriculteurs qui exigent des réponses rapides, le gouvernement se retrouve pris en étau. Il est donc urgent pour ce dernier de réagir afin d’éviter une paralysie totale de la capitale.