La situation est préoccupante concernant le phénomène des grossesses en milieu scolaire scolaires en Côte d’Ivoire. D’après un rapport publié en 2025 par le conseil national des droits de l’homme, 4400 cas de grossesses ont été enregistrés en moins d’un an. Cela représente une augmentation de 8% par rapport à l’année dernière. Marie-Paule Kodjo, qui est la vice-présidente du CNDH, essaie de clarifier cette augmentation : « Ce boom peut s’expliquer par les pesanteurs sociales, les mariages précoces, la précarité, les viols. Et puis, il y a aussi les « tontines sexuelles », ces regroupements d’élèves qui vivent ensemble dans des studios et qui, influencés par les réseaux sociaux, au lieu d’étudier, font tout sauf ça. ». Pour Aïcha Traoré, présidente de l’ONG, la responsabilité doit aussi être partagée avec les familles : « On a une prévalence assez élevée de jeunes qui vont vers le sexe. Il faut les conseiller et les encadrer. Il faut en parler jusqu’à ce que l’adolescent comprenne qu’opter pour une méthode de contraception, opter pour une sexualité saine ou même pour l’abstinence, c’est un choix qu’il faut faire. », a t-elle precisé.
Gabin TOVONON