À Würselen, près d’Aix-la-Chapelle en Allemagne, un infirmier a ôté la vie à dix patients dans son hôpital, suscitant une onde de choc. Entre décembre 2023 et mai 2024, il a administré des doses létales de morphine et de midazolam à des personnes âgées qui comptaient sur lui pour leur guérison. Ses actes visaient à réduire sa charge de travail pendant les quarts de nuit.Le tribunal a retenu contre lui un trouble grave de la personnalité et un profond manque d’empathie. La gravité des crimes interdit toute libération anticipée, même après quinze ans, contrairement à la pratique habituelle en Allemagne. Les autorités procèdent à des exhumations afin de vérifier s’il y a d’autres victimes, ce qui pourrait entraîner un second procès.Ce drame rappelle le cas de Niels Högel, cet infirmier qui avait tué 85 patients au début des années 2000. La répétition de tels actes pose de sérieuses questions sur la sécurité dans les hôpitaux, la surveillance des soignants et la protection des patients.
Gabin TOVONON
