Interopérabilité des services financiers numériques dans l’UEMOA : la BCEAO informée de l’évolution et de la mise œuvre diligente du projet

Economie

03 points débattus à la 4è réunion trimestrielle de concertation entre la BCEAO et APBEF du Bénin 

La Direction Nationale de la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest a tenu, au titre de l’année 2023, la 4è réunion trimestrielle de concertation avec les Directeurs Généraux d’établissements de crédit. Au menu, trois principaux points ont été débattus, dont la mise en œuvre par chaque établissement des diligences liées à la connexion à la plateforme interopérable des services financiers numériques (PISFN). C’était le vendredi 15 décembre 2023 au siège de l’institution à Cotonou.

La séance dirigée par le Directeur National de la BCEAO, Emmanuel ASSILAMEHOO, s’intéressée à la Circulaire n°04-2017/CB/C relative à la gestion des risques dans les établissements de crédit et les compagnies financières de l’UMOA, à la situation du rapatriement des recettes d’exportation et puis au point de la mise en œuvre, par chaque établissement, des diligences liées à la connexion à la plateforme interopérable des services financiers numériques (PISFN). En effet, au dernier angle, le Directeur National de la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest s’est informé des dispositions prises au sein des établissements financiers respectifs, pour la mise en œuvre des diligences informatiques et opérationnelles requises par le projet. Faut-il le rappeler, le projet d’interopérabilité des services financiers numériques dans l’UEMOA, qui est une initiative de la BCEAO, entend renforcer l’inclusion financière par l’utilisation massive des services financiers numériques, la réduction des coûts des transactions pour les clients et la possibilité offerte aux populations d’opérer de compte à compte, quel que soit la banque, l’opérateur, l’instrument, le service et le canal de paiement. Ce projet révolutionnera le secteur de l’inclusion financière dans l’espace économique. Concernant le point de la Circulaire n°04-2017-CB-C du 27 septembre 2017 relative à la gestion des risques dans les établissements de crédit et les compagnies financières de l’UMOA, une communication a été présentée sur les actions de renforcement de capacités des acteurs du système bancaire national par la BCEAO.

De gauche à droite, le président APBEF-BENIN, Lazare Noulekou et le Directeur National de la BCEAO, Emmanuel ASSILAMEHOO lors du point de presse.

Des échanges ont été menés sur les attentes de l’Autorité de supervision, relatives aux dispositions de ce texte avec la sensibilisation des participants sur la nécessité de veiller à sa mise en œuvre effective au niveau de leurs établissements respectifs pour la conformité aux dispositions réglementaires. Par ailleurs, au cours du point de presse qui a sanctionné la fin de cette réunion, le Directeur National, Emmanuel ASSILAMEHOO et le Président de l’APBEF-BENIN, Lazare NOULEKOU, ont fait noter que par rapport au rapatriement des recettes d’exportation à fin septembre 2023, il y a du taux d’encaissement qui est passé de 98,8% à fin décembre 2022 à 90,6% en septembre 2023, pour une norme de 100%. Il en est donc découlé un défaut d’encaissement de 5,0 milliards pour l’année 2022 et 28,4 milliards pour les neuf premiers mois de l’année. Les motivations qui ont sous-tendu les dernières décisions de la session du Comité de Politique Monétaire de la BCEAO du 6 décembre 2023, portant relèvement de 25 points de base des taux directeurs de la Banque Centrale, à compter du 16 décembre 2023 ont également fait l’objet des discussions au cours de cette séance. On retient en effet que le principal taux directeur auquel la Banque Centrale prête ses ressources aux établissements de crédit passe de 3,25% à 3,50%. « Cette décision intervient dans un contexte où les risques d’un retour des tensions inflationnistes sont en hausse, en lien avec la montée des incertitudes tant au niveau international que régional. La hausse des taux directeurs vise donc à anticiper et contenir l’impact de ces facteurs de risque sur les perspectives macroéconomiques de l’Union, en particulier le taux d’inflation. Quant au coefficient de réserves obligatoires applicable aux banques de l’Union, il demeure inchangé à 3,0% », a expliqué le Directeur National de la BCEAO. Les participants ont été sensibilisés sur les enjeux importants liés au respect de l’Avis n°002-06-2015 relatif aux modalités de traitement du préfinancement des exportations de marchandises

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