Représentée dans cinq disciplines à Paris, la Guinée a quitté prématurément les JO sans aucune médaille. Une quête qui se prolonge depuis sa première participation.
Toujours en quête d’une première médaille aux JO, la Guinée a terminé cette 33e olympiade sans la moindre breloque. Forcément une déception pour le public sportif du pays qui nourrissait de petits espoirs comme tous les quatre ans.
Malgré les qualifications dans trois disciplines et les bourses olympiques ayant servi à préparer cette échéance parisienne, la marche était à l’évidence trop haute cette année.
Pour mémoire, la Guinée s’est alignée au football masculin, au judo, en natation, en athlétisme ainsi qu’au tir à l’arc.
Qualifiée à l’issue des play-offs, l’équipe nationale de football n’a enregistré aucune performance digne de ce nom à Paris.
Pour le grand retour du Syli aux JO, 56 ans après sa participation à Mexico en 1968, le onze bâti par Kaba Diawara n’a jamais réussi à valider les promesses affichées dans le jeu.
Résultat ? L’équipe espoirs a aligné trois défaites, inscrivant un but par Amadou Diawara pour 6 buts encaissés. Dans la foulée de ce parcours, le sélectionneur a été remercié par la Feguifoot et remplacé par Charly Paquillé, son ancien adjoint, sous statut intérimaire…
De son côté, le Judo, le tir à l’arc ont d’abord réussi leur entrée avant de s’incliner au tour suivant. Encourageant.
La natation et l’athlétisme, venus dans la posture des invités du CIO, ont connu le même sort.
Comment rebondir en 2028 ?
Des leçons doivent être tirées de cette participation, et de bonnes questions posées au sortir de cette expédition.
Naturellement, le problème lié à l’investissement constitue un épineux problème puisqu’il impacte fortement la performance des athlètes.
Le manque criard d’infrastructures dédiées, le défi de la formation (athlètes, encadrants) ainsi que les conditions de vie de nos sportifs apparaissent comme des défis sur lesquels les autorités devront se pencher, puisque le pays met déjà le cap sur Los Angeles 2028, la prochaine olympiade.
« Il nous faut des infrastructures, des équipements, des moyens financiers et surtout investir sur nos sportifs », a martelé Ben Daouda Nansoko, le président du CNO de Guinée.
Dans cette nouvelle quête, la nécessité de revoir le management du sport va tôt ou tard s’imposer aux responsables. « Il faut résoudre les problèmes liés aux infrastructures, la formation, mettre les sportifs dans les meilleures conditions. Sans ces préalables, nous continuerons à faire de la simple participation », analyse Ousmane Keita, entraîneur et formateur de football depuis Conakry…
Avec Salematou SYLLA
Podium – Guinée
#PARISMEDIAS2024