Au Mali, les partis politiques qui ont été dissouts doivent maintenant expliquer comment ils ont utilisé les subventions publiques qu’ils recevaient chaque année. Cette décision a été prise par la cour suprême à travers une note publique. Il faut noter que la mesure survient dans une période de transition politique délicate, alors que les dirigeants maliens souhaitent renforcer leur gestion tout en répondant aux demandes de la population. Les aides de l’État, destinées à appuyer les actions des partis faisaient partie intégrante du système politique malien. Toutefois, la dissolution des partis, imposée par les autorités en transition, a mis fin à leur statut légal. La requête de la Cour suprême, qui désire éclaircir l’administration de ces ressources, semble donc surprenante. Néanmoins, elle pourrait refléter une intention des responsables de promouvoir la transparence dans l’utilisation des fonds publics, même si cela se fait de manière rétroactive. Les anciens dirigeants des partis dissouts devront désormais donner des explications précises sur l’utilisation de ces ressources, sous peine de possibles sanctions.
Gabin TOVONON