(La Csa Bénin félicitée pour avoir réussi l’organisation de l’activité)
Les travaux de l’atelier de formation des travailleurs de l’économie informelle sur les négociations collectives et élaboration de stratégies se déroulent depuis le mardi 2 avril 2024. A l’hôtel de la Bourse du travail à Cotonou, cette rencontre est prévue pour durer cinq jours. Elle est organisée par Streetnet International en collaboration avec la Confédération des syndicats autonomes du Bénin (Csa-Bénin).
Cette formation de cinq jours entend outiller les travailleuses et travailleurs de l’économie informelle affiliés à Streetnet International à avoir des compétences de négociation, à gérer avec succès les négociations collectives. Organisé par Streetnet International en collaboration avec la Confédération des syndicats autonomes du Bénin (Csa-Bénin), cet atelier a enregistré les participants venus du Syndicat national des vendeurs, vendeuses et assimilés des marchés du Bénin (Synavamab), de l’Union syndicale des vendeuses et vendeurs de pièces détachées et divers du marché de Dantokpa (Usynvepid-Cspib) et de la Confédération des syndicats autonomes du Bénin (Csa-Bénin). Durant les cinq jours, ces travailleuses et travailleurs de l’économie informelle auront à acquérir les rudiments pour apprendre comment faire le suivi des négociations. Ils auront à comprendre les étapes et les procédures qui font partie des processus de négociation. Au cours des travaux, ils auront à apprendre à rédiger et appliquer des accords simples et élaborer un plan de négociation à mettre en œuvre dès le retour au travail.
Lors de la cérémonie qui a donné le coup d’envoi des travaux, le Secrétaire général de la Csa-Bénin, Anselme Amoussou, Secrétaire général adjoint de la Confédération Syndicale Internationale de la Région Afrique (CSI-Afrique) a salué Mme Anastasie Chodaton Synavamab, membre du membre du Conseil international de Streetnet International, pour tout son engagement et toute l’implication qu’elle dégage au niveau des femmes du marché et des femmes en général de l’économie informelle. Cette activité, pour le Sg Amoussou, révèle deux choses. La première, il y a plus de femmes sur l’activité que d’hommes, ce qui n’est pas courant dans les activités syndicales. Une chose qu’il faut déjà saluer parce que cela montre bien que les organisations syndicales tiennent compte de l’environnement de l’économie informelle qui est l’environnement essentiellement féminin avec son lot de précarité et son lot de besoins spécifiques. C’est la preuve que les Confédérations syndicales du Bénin depuis quelques années ont commencé à s’intéresser effectivement aux acteurs de l’économie informelle à faire les efforts qu’il faut pour les organiser. « Les travailleurs de l’économie informelle sont des travailleurs non pas des travailleurs entièrement à part mais pour des travailleurs à part entière qui ont les mêmes besoins qui ont les mêmes droits et qui doivent comprendre qu’ils doivent cesser au sein des Confédérations et Centrales syndicales et au sein des syndicats de base, de raser les murs et de prendre pleinement la place qui leur revient parce que nul ne parlera d’eux autant que eux-mêmes. S’ils rasent des murs, on finira pas les oublier et nous sommes des hommes et nous avons tendance à prendre toute la place et nous avons besoin que vous soyez là dans la veille citoyenne, dans la veille quotidienne qui permet de ne pas oublier que le monde syndical, a besoin d’être crédible en prenant en compte des besoins des uns et des autres », ainsi s’est adressé le Sg Amoussou aux travailleurs de l’économie informelle. Par la suite, il a remercié Mme Horn Pat pour avoir mise en place cette organisation qui fait du très bon travail depuis plusieurs années déjà au Bénin et qui, bien au-delà de l’apport en terme de renforcement de capacités, oblige à travailler ensemble et oblige à construire cette unité d’action que tout le monde appelle. « Rien de plus beau que de regarder ensemble dans la même direction et de travailler dans un cercle de cohésion en regardant tous l’objectif commun qui est qu’il faut enfin sortir de la théorie des discours théoriques pour le bien être des travailleurs de l’économie informelle et que nous allions vers du concret. Le concret, vous devez être présents dans les instances de dialogues sociales. Vos préoccupations doivent émerger dans les échanges que vous aurez avec les employeurs et les autorités… vous avez besoin de négocier directement avec ceux qui ont à charge vos revendications et s’essayer de les satisfaire avec vous-mêmes. », a fait savoir le Sg Amoussou qui au nom des Confédérations et Centrales syndicales du Bénin remercié Streetnet et appelé les participants à prouver qu’ils sont vraiment préoccupés par ce renforcement de capacités qui va leur permettre d’être des syndicalistes aguerris , d’être des leaders aguerris qui peuvent valablement porter la voix de ceux seuls qui leur font confiance .
La collaboration entre Streetnet International avec ses 03 affiliés du Bénin appréciée
A son tour, Mme Anastasie Chodaton Synavamab, membre du membre du Conseil international de Streetnet International, a souligné que cette formation est une opportunité grandiose pour le secteur de l’économie informelle qui est confronté à maints défis dans l’exercice des activités surtout en milieu marchand. Une affirmation qu’elle a faite de par ses qualités de membre du Conseil international de Streetnet, représentant des usagers des marchés sous la tutelle de la Sogéma et siégeant en son conseil d’administration et Secrétaire générale du Synavamab. Elle a, pour finir, invité les participants à profiter au maximum de cet atelier qui va les aguerrir pour bien négocier. Ouvrant les travaux de cet atelier, la Conseillère principale de Streetnet international Mme Horn Pat a rappelé que cette formation est pour renforcer tous les leaders dans leur secteur de l’économie informelle. Mme Pat s’est réjouie de voir la Csa Bénin parmi les membres de Streetnet International et l’a remerciée pour avoir réussi l’organisation de cet atelier. Elle a, pour clore, salué la collaboration entre Streetnet International avec ses trois affilés du Bénin. Il s’agit de la Csa, du Synavamab et de Usynvepid.