Le président ougandais Yoweri Museveni, au pouvoir depuis près de quatre décennies, a été officiellement investi par son parti, le Mouvement de résistance nationale (NRM), pour briguer un septième mandat lors de l’élection présidentielle prévue en janvier 2026. À 80 ans, le chef de l’État veut prolonger son règne entamé en 1986.
Réunis à Kampala pour leur convention nationale, les 23 000 délégués du NRM ont renouvelé leur confiance à Museveni, le reconduisant à la tête du parti et le désignant comme porte-étendard pour la prochaine échéance électorale. Dans son discours d’acceptation, le président a mis en avant les progrès économiques réalisés sous sa gouvernance. Pour lui, l’économie nationale avait été multipliée par 17. Il a également exposé une vision ambitieuse pour les années à venir. Il a promis de faire de l’Ouganda un pays à revenu intermédiaire supérieur.
Museveni a également insisté sur la nécessité de combattre le favoritisme et la corruption, deux fléaux qui minent la confiance des citoyens dans les institutions. Il a tenu à faire cet engagement parce qu’après qu’il ait remporté les scrutins précédents, un climat de contestation était né, alimenté par des accusations de fraudes et de répression de l’opposition.
Face à lui, l’opposant Bobi Wine, ancien chanteur devenu député, s’impose comme le principal rival. Figure montante de la scène politique ougandaise, il avait terminé deuxième lors de la dernière présidentielle. Sa candidature en 2026 pourrait à nouveau cristalliser les espoirs d’alternance dans un pays où la longévité politique de Museveni suscite autant d’admiration que de critiques.
