(Les principes induits par le DG Nicolas AHOUISSOUSSI qui redynamisent la structure)
Le Directeur Général du Fonds National Développement Agricole (FNDA), Nicolas AHOUISSOUSSI, a été reçu sur la télévision nationale, ce 4 février 2024. Au menu, il a mis au clair les services que déploie sa structure pour l’essor de l’agriculture au Bénin. Sous le leadership de l’actuel Directeur, il y a eu une impulsion avec des mesures internes et externes qui impactent positivement les bénéficiaires. En terme de performances, le FNDA a atteint un grand record depuis 2023.
Le Fonds National de Développement Agricole a impacté des milliers d’exploitants agricoles depuis sa mise en service. En effet, les chiffres livrés par le Directeur Général Nicolas AHOUISSOUSSI attestent l’engouement de ces exploitants qui se ruent vers la structure. Ainsi, de 2020 au 15 janvier, 74, 496 milliards de FCFA de financements ont été induits et 71, 376 milliards de FCFA de crédits facilités au profit de 4.415 bénéficiaires dont 3.968 petits exploitants agricoles et 2.972 femmes. Il ressort de ces chiffres que de 2020 à 2022, on a eu 11, 017 milliards FCFA de crédits facilités ; de janvier 2023 au 20 janvier 2024 : 61,776 milliards de FCFA et en janvier 2024 : 4,569 milliards de FCFA de crédits facilités. Au niveau des Banques, il est enregistré 61.366.133.715 FCFA pour 77 projets et les Services Financés Décentralisés (SFD) ont décaissé 4.160.368.586 CFA au profit de 2937 projets. A y voir de près, ces statistiques affichent de faibles performances entre 2020 et 2022. Mais dès janvier 2023, une dynamique a été insufflée au Fonds et la facilitation à l’accès aux crédits actée depuis janvier 2024. Cela a été possible grâce à certaines mesures spécifiques externes. L’invité de l’ORTB a d’abord évoqué la suppression de plan d’affaire. Sur ce point, les SFD ont défini leurs conditions de financement parmi lesquelles ne figure pas le plan d’affaire qui nécessite une lourde procédure et induit des coûts supplémentaires au producteur. Le Directeur Général a donc supprimé des critères de sélection des dossiers. Le plan d’affaire qui a alourdi le processus n’existe plus. « Désormais ce sont les conditions des SFD et banques qui s’appliquent. S’ils n’en demandent pas, pourquoi l’appliquer ? Peut-être les banques dont les crédits mis en place sont plus importants. Là, le demandeur de crédit sera contraint de présenter un plan d’affaire », a dit M. Nicolas AHOUISSOUSSI. Par ailleurs, le 06 décembre 2023, le Conseil des Ministres, dans le but de dynamiser, a décidé du refinancement à taux zéro. Cette mesure vise concrètement à appâter les partenaires, les institutions de microfinance qui s’engagent à financer les projets agricoles à la hauteur d’un montant précis. « Et au fur et à mesure, ils sont remboursés par le FNDA selon le montant engagé à date et à terme. Le FNDA les rembourse avec un taux de 2% (ils payent 2% sur le montant octroyé par le FNDA. Si le partenaire est performant et respecte ses engagements de départ, le FNDA lui rétrocède le taux de 2% qu’il a payé. Finalement, le partenaire a reçu l’argent du FNDA, mais à taux zéro », a-t-il expliqué. Il faut noter qu’il y a des critères bien définis. Il s’agit du niveau de tirage de la ligne et le recouvrement des crédits au niveau des bénéficiaires. Si le recouvrement est en dessous de 70%, le taux zéro est annulé.
Le renforcement des SFD en ressources humaines dédiées au financement agricole
C’est du fait que les SFD n’ont pas de personnel adéquat pour le secteur agricole qui est un secteur difficile et à haut risque que cette idée a germé. « Beaucoup n’aiment pas s’y aventurer. Alors, le Gouvernement a décidé de les aider à recruter du personnel dédié au secteur agricole, un recrutement suivant les conditions des SFD. L’Etat, à travers le PSIE agricole, finance le personnel recruté à hauteur de 75% la première année, 50% la deuxième année. Le SFD prendra en charge à 100% ce personnel à partir de la 3è année, suivant sa politique interne de recrutement », a souligné le DG. Par ailleurs, un nouveau mécanisme basé sur le clustering a vu le jour pour impacter massivement les petits exploitants. Pour lui, c’est extrêmement important. Car il a pour avantage de tirer les petits exploitants agricoles, vers le haut. En clair, ce sera une agriculture contractuelle facilitant l’accès aux crédits à tous les membres du cluster. Grâce à un système d’agrégateur, les producteurs des petits exploitants sont achetés en amont et ils bénéficient d’un appui financier et technique de la part de cet agrégateur. « Une mesure qui a immédiatement porté ses fruits avec un nombre record de crédits décaissés au profit des petits producteurs et exploitants agricoles », a témoigné M. AHOUISSOUSSI.
Des perspectives
Le Fonds National du Développement a d’ouverture sur le futur. En reconnaissant que sa structure est désormais suivie par tous, le DG confie qu’elle n’a plus droit à l’erreur. « En témoigne le discours du Chef de l’Etat à la Nation le 21 décembre 2023, un moment solennel pendant lequel il a rappelé la place du FNDA et de la SoNaMa dans le secteur agricole. C’est un privilège et en même temps un défi qui nous est lancé. Le FNDA doit mieux travailler. Mais le personnel est en sous nombre. Un recrutement est lancé », a-t-il ajouté Le FNDA projette également la mise en place d’un plan stratégique pour multiplier les sources de financement ainsi que l’opérationnalisation du système de soumission et de suivi en ligne, des dossiers de crédits au niveau des SFD et banques. « Le FNDA est un instrument public. Le FNDA n’est pas un projet mais une structure pérenne pour aider les producteurs agricoles, grands comme petits. Le FNDA ne fait pas de crédit mais facilite l’accès au financement agricole à travers son mécanisme diversifié. Le FNDA ne fait pas de politique. Quand un dossier remplit les critères énumérés, il est financé. Les choses sont en train de changer positivement au niveau du FNDA. C’est votre instrument. Sollicitez-le abondamment », a conclu Nicolas AHOUISSOUSSI.