Longtemps resté silencieux face à la vague de critiques qui a suivi l’annonce d’un supposé coup d’État en Guinée-Bissau, Umaro Sissoco Embaló est enfin sorti de sa réserve. Alors que l’opinion nationale et internationale peinait à comprendre les faits au moment de l’attente des résultats de la présidentielle, de lourds soupçons ont visé le chef de l’État et certains l’ont accusé d’avoir monté une mise en scène. Une thèse qu’il balaie aujourd’hui avec fermeté. « Si j’avais moi-même organisé tout cela, je serais toujours au pouvoir », a-t-il lancé dans une déclaration accordée à Jeune Afrique.Pour l’ex-président, les accusations de manipulation relèvent de la pure intox. Il parle sans détour de fake news et dénonce une tentative de brouiller la lecture des événements. D’après lui, l’hypothèse d’une mise en scène personnelle ne tient pas la route, car les conséquences politiques lui ont été défavorables. Dans sa sortie, Umaro Sissoco Embaló pointe plutôt du doigt certains officiers supérieurs issus de l’ethnie balante, qu’il soupçonne d’être au cœur de cette déstabilisation.
Gabin TOVONON
