Dimanche 14 décembre 2025, la Police judiciaire portugaise a mis la main sur une somme colossale de cinq millions d’euros en espèces à l’aéroport militaire de Figo Maduro, à Lisbonne. L’argent se trouvait à bord d’un jet privé en provenance directe de Bissau, capitale de la Guinée-Bissau.Selon les autorités portugaises, l’intervention est intervenue dès l’atterrissage de l’appareil, sur la base d’un renseignement anonyme jugé crédible. Le vol avait été déclaré comme un vol militaire, avec une destination finale annoncée à Béja, dans le sud du Portugal. Mais sur le tarmac, les premières vérifications ont rapidement éveillé les soupçons. La Police judiciaire affirme que la nature réelle du vol, tout comme son itinéraire, ne correspondaient pas aux informations officiellement transmises aux autorités aéronautiques.
L’opération, conduite en collaboration avec l’administration fiscale portugaise, a conduit à l’interpellation d’un ressortissant étranger. Celui-ci fait face à de lourdes accusations de contrebande et de blanchiment d’argent. Les enquêteurs confirment qu’il transportait, sans déclaration, cinq millions d’euros en liquide, une somme rarement observée dans ce type de dossier.Dans les médias portugais, le nom de Tito Gomes Fernandes circule avec insistance. L’homme arrêté est présenté comme un proche collaborateur de l’ancien président bissau-guinéen Umaro Sissoco Embaló, récemment destitué. La télévision publique RTP ajoute un élément sensible au dossier, en révélant que l’épouse de l’ex-chef de l’État se trouvait également à bord du jet privé, sans être inquiétée à ce stade par les autorités judiciaires.Le suspect doit être présenté à un juge pour un premier interrogatoire, une étape décisive au cours de laquelle des mesures coercitives pourraient être ordonnées.
Pendant ce temps, les investigations se poursuivent afin de retracer l’origine exacte des fonds, d’identifier leurs bénéficiaires potentiels et de comprendre les véritables motivations de ce transport d’argent en espèces.Cette affaire survient dans un climat politique déjà tendu pour Umaro Sissoco Embaló, actuellement hors de son pays après un putsch orchestré par des militaires.

