Le 17 septembre 2024, la communauté internationale a célébré la Journée mondiale des patients. Au Bénin, l’événement n’est pas passé inaperçu. Sous la houlette de l’Autorité de régulation du secteur de la santé (ARS), une conférence de presse a été faite. Face aux professionnels des médias, le Président de l’ARS, accompagné des autres membres du bureau a fait le point des efforts consentis dans le secteur et annoncé des mesures fortes pour renforcer la sécurité des patients.
Dieudonné SODABI
« Améliorer le diagnostic pour garantir la sécurité des patients ». C’est le thème choisi pour l’édition 2024 de la Journée mondiale des patients. Ayant pour slogan, « Poser un diagnostic correct, c’est une question de sécurité ! », cette journée vise essentiellement à sensibiliser le grand public et favoriser la collaboration entre les patients, les soignants, les décideurs et les responsables des soins de santé afin d’améliorer la sécurité des patients. Dans cette optique, le Président de l’Autorité de régulation du secteur de la santé, Lucien Dossou-Gbété lors de la conférence de presse, a insisté sur la mission de l’ARS tout en mettant l’accent sur l’amélioration continue de l’offre et de la qualité des soins.
L’autre élément capital sur lequel le Président Lucien Dossou-Gbété a également mis l’accent est le dispositif mis en place au sein de l’ARS pour la sécurité des patients. A cet effet, le conférencier est revenu sur entre autres dispositions, l’évaluation de la sécurité des patients, le mécanisme d’évaluation, le contrôle de la sécurité et les sanctions.
Parlant de l’évaluation, le Président de l’ARS a fait savoir qu’il s’agit d’une appréciation systématique de l’entièreté des critères essentiels, fondamentaux et avancés. Annoncée pour démarrer en novembre prochain, l’évaluation est prévue pour tous les trois ans pour couvrir les 3000 établissements de santé au Bénin. « Dans chaque établissement, nous allons veiller à ce qu’il y ait deux ou trois évaluateurs que l’ARS va renforcer. Ce qui permettra une auto-évaluation », a-t-il souligné. Pour le Président de l’ARS, un établissement qui est évalué et qui a des écarts, sera davantage renforcer pour qu’il y ait amélioration. Certes l’objectif visé est de faire en sorte que tout le monde puisse avancer. Mais cela n’exclut pas des sanctions. Au nombre de celles-ci figurent, les classements, la contrainte faite aux établissements pour corriger les écarts et l’ultime sanction, la fermeture.
A en croire le Président Lucien Dossou-Gbété, deux manuels d’évaluation et de contrôle ont été élaborés à cet effet par l’ARS pour l’efficacité de l’opération. Il s’agit du Manuel d’évaluation et de contrôle de la sécurité des patients dans les établissements hospitaliers et celui d’évaluation et de contrôle de la sécurité des patients dans les établissements de santé de 1er contact. Lesquels documents ont été officiellement remis au Ministre de la Santé et à chaque établissement de santé de 1er contact ou hospitalier.
A noter que dans la même veine, une mission itinérante est annoncée par l’ARS dans tous les départements du Bénin. Ceci, pour échanger avec les préfets, les maires, les professionnels de santé et d’autres acteurs clés.