Production de charbon au Bénin: les hommes des médias aguerris sur les conséquences à court, moyen et long termes

Environnement

Les  »Débats Écolo », une initiative de l’Association des Journalistes du Bénin sur les Crises et Catastrophes Naturelles, ont repris. Les hommes des médias ont eu le privilège d’être entretenus sur le thème: « Production de charbon de bois, conséquences à court, moyen et long termes », à la Bibliothèque Bénin Excellence de Godomey, le 06 mars 2025.

A travers une communication du Lieutenant Colonel, Emmanuel Gbédji, Expert des questions de réduction des risques de catastrophes naturelles, de changements climatiques, de climat, de la protection civile, de l’environnement, les journalistes participants ont été mieux éclairés. En effet, au Bénin, le bois-énergie demeure la principale source d’énergie pour une grande partie de la population, notamment en milieu rural. Face aux risques de déforestation, les autorités ont mis en place des mesures pour encadrer son exploitation, encourager le reboisement tout insistant sur les règles fiscales en vigueur.

Vue partielle des participants.

C’est un secret de polichinelle. Le bois énergie reste un pilier de la consommation énergétique au Bénin. Et selon les chiffres avancés par l’administration forestière, 88 % des ménages en milieu rural et près des 2/3 des habitants en zone urbaine utilisent encore du bois ou du charbon pour la cuisson et d’autres besoins domestiques. Ce combustible représente 43,88 % de la consommation énergétique nationale. Face à ce constat, les autorités rappellent qu’une gestion durable de cette ressource est primordiale. Pour réduire les risques de déforestation, des initiatives ont été mises en place. L’administration forestière a instauré des marchés ruraux du bois, où sont fixés des quotas précis pour réguler l’exploitation et la vente du charbon de bois. «Nous avons défini des quotas pour contrôler le flux de charbon qui circule dans les populations», explique le Lieutenant Colonel. Malgré ces efforts, d’autres facteurs continuent de peser sur les forêts béninoises. L’agriculture, l’exploitation forestière, la carbonisation et la transhumance sont autant d’éléments qui participent à la dégradation des massifs boisés. L’une des stratégies pour compenser ces pertes est le reboisement massif. «La campagne nationale de reboisement sera bientôt lancée», a-t-il rappelé avant d’inviter les populations à y participer activement. Ces plantations permettent de limiter la déforestation et de restaurer les écosystèmes forestiers fragilisés.

Un taux de déforestation en baisse

Contrairement à certaines affirmations relayées, le Lieutenant Colonel Emmanuel Gbédji assure que le Bénin ne perd pas 70 000 hectares de forêts par an, comme cela a été évoqué. «Ces statistiques sont erronées», a-t-il rectifié. Il a précisé que le taux réel de déforestation se situe autour de 1,51 % par an. Ce chiffre, selon lui, est le résultat des actions menées par le ministère du cadre de vie et des transports, ainsi que par la Direction des forêts, des eaux et de la chasse. Dans cette dynamique, le gouvernement béninois a adopté en 2023 une politique forestière couvrant la période 2023-2032. Ce plan, soutenu par des programmes d’action spécifiques, vise à renforcer la protection des forêts et à mieux organiser leur exploitation.

Réglementation sur le transport et la fiscalité du bois énergie

Les mesures fiscales et réglementaires liées au transport du charbon et du bois suscitent des interrogations au sein de la population. Les autorités tiennent à rassurer qu’il ne s’agit pas d’une nouvelle réglementation, mais bien d’un rappel d’une disposition en place depuis 2009. Désormais, toute personne transportant du charbon ou du bois doit s’acquitter des taxes et des redevances correspondantes, en obtenant un titre de transport officiel. Par ailleurs, les particuliers ne peuvent pas transporter plus de deux sacs de charbon et un stair de bois sans être considérés comme des commerçants. «Celui qui veut prendre plus de deux sacs doit se conformer à la réglementation en vigueur pour les commerçants», a-t-il ajouté.
Conscient des défis que représente la gestion durable des ressources naturelles, l’État insiste sur l’importance de l’implication de tous. «Nous sommes là pour gérer avec les populations ces ressources naturelles et les accompagner dans les efforts de reboisement et de protection», a affirmé le communicateur. L’objectif est d’assurer une exploitation raisonnée du bois-énergie, tout en garantissant aux générations futures des forêts en bonne santé.Suivez plus d’actualité en vous abonnant gratuitement à notre chaîne WhatsApp👇https://whatsapp.com/channel/0029VaDRmSrJJhzhSaGmWF2c

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