Refus de rapatriement des recettes d’exportation : les entreprises identifiées en 2022 sont sous le coup de sanctions

Economie
La Direction Nationale de la BCEAO à Cotonou.

Lors de première réunion trimestrielle de concertation entre le Directeur National de la BCEAO et les Directeurs Généraux d’établissements de crédit, au titre de l’année 2024, le 27 mars 2024 à Cotonou, il a été noté un défaut de rapatriement des recettes d’exportation à fin décembre 2023. En effet, le taux de rapatriement des recettes d’exportations par les opérateurs économiques est ressorti à 81,4% (norme de 100%). Il se dégage donc un défaut de rapatriement des recettes d’exportations par les opérateurs économiques évalué 80,5 milliards de FCFA au titre de l’année 2023. Dans ses explications au cours du point de presse animé avec le DG/Président APBEF-BENIN Lazare NOULEKOU, le Directeur National de la BCEAO, Emmanuel ASSILAMEHOO a expliqué le rapatriement intégral des recettes d’exportation par les entreprises permet non seulement aux banques primaires de disposer de ressources suffisantes pour le financement de l’économie, mais également à la BCEAOd’accroître son offre de liquidité au système bancaire. Par ailleurs, pour corriger cet état de chose et amener toutes les entreprises à s’y conformer, le DN/BCEAO a annoncé que les entreprises épinglées en 2022 seront sanctionnées. L’une des sanctions est par exemple le refus de prêt à ces entreprises. Par contre, les discussions vont continuer avec les entreprises identifiées en 2023. Il faut noter que les banques béninoises ont un portefeuille saint et respectent le rapatriement des recettes d’exportation. La Banque centrale ne manque jamais l’occasion de sensibiliser les banques et les entreprises sur l’importance de rapatriement des recettes d’exportation. Au sortir de cette première rencontre trimestrielle, les Directeurs Généraux de banque ont été sensibilisés à l’effet d’inviter les entreprises exportatrices à se conformer rigoureusement aux prescriptions du Règlement relatif aux relations financières extérieures des Etats membres de l’UEMOA, afin d’éviter les diverses sanctions prévues par la loi bancaire etles instructions de la BCEAO. De son côté, le DG/Président de l’APBEF s’est engagé à renforcer les actions de contrôle en collaboration avec la Direction Nationale dans le cadre du suivi des entreprises en défaut vis-à-vis du dispositif.

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