Regards croisés : Edouard Loko, enfin… ???

Politique

La 7è mandature de la Haac est désormais effective. À la faveur d’une cérémonie de passation de charge très sobre qui s’est déroulée le 22 juillet 2024 au siège de l’institution, le nouveau président, Édouard Loko et les conseillers ont pris service.

Celui en qui le Chef de l’État a placé sa confiance pour diriger cette institution fait son retour puisqu’il fût Vice président de cette même institution. Aujourd’hui, dans la peau de président, à un moment critique pour les professionnels des médias, les attentes sont grandes et légitimes. Naturellement, il y a une certaine euphorie au sein de la corporation, rien qu’à l’idée de voir un sachant du domaine propulsé à un tel niveau de responsabilité. Puisque l’homme connait très bien la maison qu’il est appelé à diriger pour les cinq prochaines années.

Rappelons que, journaliste bon teint, Édouard Loko a gravi tous les échelons en termes de responsabilités dans l’univers médiatique au Bénin.

Au cours de la cérémonie de passation de charge, le tout nouveau président n’a pas eu froid aux yeux en s’adressant à ses  »anciens confrères ». « Le président de la République a certainement voulu renvoyer la balle dans notre camp en choisissant un ancien vice-président de la HAAC, ancien président de l’Odem et ancien président du patronat pour diriger l’institution » affirme Edouard Loko. L’échec n’est donc pas permis. D’ailleurs il a précisé aux professionnels des médias qu’il « ne tremblera pas à la main pour agir. Ce serait sans état d’âme… Nous allons remettre l’église au milieu du village »

Le ton est donc donné pour une mandature qui doit travailler d’arrache-pied afin de sauver une presse désarticulée, sans repères avec des acteurs qui ne savent plus à quel Saint se vouer.

Les chantiers phares qui attendent la nouvelle mandature de la Haac sont connus de tous. Il s’agit entre autres, de la relecture du règlement intérieur de la HAAC, de la relecture des textes législatifs et règlementaires qui encadrent le monde des médias.

Signalons que malgré l’enthousiasme général observé, quelques voix s’élèvent pour exprimer leur appréhension. À en croire ces derniers, il ne faut rien attendre de cette équipe de la Haac, avec un président, fût-il journaliste.

Une chose est sûre et certaine, le parcours du nouvel homme fort de la Haac fait pâlir d’envie et aucune circonstance atténuante ne saurait être évoquée à l’heure du bilan pour justifier un échec.

Entre redevabilité et mission sauvetage d’une corporation en déliquescence, Edouard Loko fera le choix utile. En attendant, bon vent à la 7è mandature de la Haute autorité de l’audio visuel et de la communication.

Ignace NATONNAGNON

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