Regards croisés : La mouvance et l’énigme OB

Politique



Après le relecture du code électoral, les différentes formations politiques s’activent pour ne pas manquer le rendez-vous capital de 2026. En effet, dans environ deux ans, le Bénin va vivre des élections générales. De part et d’autre, les enjeux sont clairs et bien définis. Poursuivre la dynamique enclenchée depuis 2016, c’est le leitmotiv des mouvanciers tandis que chez les opposants, après 10 ans de galère, que dis-je  »carême sec », le mot d’ordre est sans ambiguïté : arrêter la saignée. Pourront-ils vraiment inverser la tendance ? Rien n’est moins sûr.

La mouvance risque gros

L’expérience a montré qu’en politique, aucune bataille n’est gagnée d’avance. Et, de toute évidence, la  route qui mène vers  2026 ne sera pas un long fleuve tranquille, contrairement aux apparences. Alors, quelles sont les options possibles pour donner corps au rêve de cette mouvance dont le salut passe par le bilan de la gouvernance actuelle ? Une gouvernance dont le talon d’Achille semble être le social car, malgré toutes les actions entreprises depuis 2016, le  peuple reste nostalgique de Papa Boni Yayi ou   »Papa bonheur », le père du social jamais égalé jusque là. Quelles que soient les options, avec les Démocrates dans les starting-blocks, 2026 sera le véritable test grandeur nature pour la famille présidentielle qui n’a presque jamais eu une adversité de taille depuis 2019. La petite incursion de Éric Houndété et ses amis en 2023 ne serait qu’un avant goût de ce feuilleton à l’issue très incertaine.

Olivier Boko  en sauveur ?

Entre l’opposition et la mouvance,  il y a un nouveau venu qui se positionne en force  depuis bientôt deux ans. Il s’agit  du mouvement OB, diminutif de Olivier Boko, l’ami fidèle de l’actuel Chef de l’État. Il est un secret de Polichinelle que les envies de successeur de OB ne fait pas l’unanimité au sein de la mouvance. Selon des sources échappées, certains cadors  n’auraient pas hésité à cacher  leur mécontentement. Mieux, le président de la République, Patrice Talon dont l’onction devrait lui ouvrir toutes les portes n’a évoqué son cas officiellement  qu’une seule fois au détour d’une rencontre informelle avec les députés acquis à sa cause.  Les propos pas très encenseurs  du Chef de l’État ont alimenté les supputations relatives à la brouille entre les deux amis et frères de longue date. 
À ceci, il faut ajouter le nouveau code électoral qui visiblement fait  une  part belle aux formations politiques actuellement représentées à l’Assemblée nationale. Certains analystes politiques ont vu une manoeuvre pour écarter Olivier Boko. Ce dernier, loin de se décourager, continue de se forger une carapace de présidentiable très sérieux pour 2026. En témoigne la recrudescence et l’intensité des actions des mouvements OB sur le terrain.
La dernière en date, c’était samedi dernier à Abomey-Calavi. En effet,  les Amazones du mouvement « Témoins d’Olivier BOKO » ont célébré en différé la Journée internationale des droits de la femme. Une célébration doublée de la sortie officielle du creuset des femmes dudit mouvement. Occasion pour elles de prendre des engagements pour la victoire de leur leader Olivier BOKO. Oui ! Elles entrevoient déjà une victoire de leur leader dans moins de deux ans. Mais avant, il va falloir résoudre une équation à plusieurs milliards d’inconnues : le parrainage. Qui pour parainner Olivier Boko en 2026 ? L’Union Progressiste le renouveau ou le Bloc républicain ?


Ignace NATONNAGNON

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *