Regards croisés : Prédateurs sexuels, AME en danger !

Société

Le cris de détresse de cet Aspirant au Métier d’Enseignant communément appelé AME a fait le tour des réseaux sociaux ce week-end. La rentrée scolaire 2024-2025 a démarré avec son lot de situation complexe. Outre les affaires académiques, certains responsables administratifs s’occupent parfaitement d’autres dossiers extra pédagogiques comme c’est le cas dans un collège du département de l’Ouémé, commune de Sèmè Podji plus précisément dans l’arrondissement de Djrègbé.

En effet, avec une libido excessive, un troisième pied à tout vent qu’il peine à discipliner, le Censeur dudit collège pense avoir tous les droits sur la femme de l’un de ses collaborateurs, un AME en service dans l’établissement. Dépassé par les événements, l’enseignant, après plusieurs tentatives de dénonciations, alerte l’opinion publique nationale sur son calvaire.

Selon  »Afrique média », le média en ligne qui s’est occupé du dossier, il s’agit d’un couple d’AME exerçant dans le même établissement et vivant sous le même toit conjugal. Ce statut matrimonial n’a pas empêché leur supérieur hiérarchique à poser ses yeux sur les rondeurs de la dame, déjà en couple. Le mode opératoire du prédateur sexuel, multi récidiviste notoire est révélé. D’autres enseignants seraient mis à contribution pour contraindre la pauvre dame à céder aux avances du Censeur, sinon, elle perdrait ses heures de cours. Le conjoint de la dame, dans sa longue lettre ouverte en date du 18 septembre 2024 adressée au Chef de l’État, a narré les faits d’une extrême gravité.

Quelques morceaux choisis : << … À son arrivé au collège, mon épouse était la première proie qu’il a ciblée et, cette dernière n’a plus la paix du cœur au service ni dans son foyer à cause du harcelement permanent de du censeur … et des pressions venant de ses complices. Il lui envoie des messages qu’on ne doit pas envoyer à une femme mariée dont je détiens les preuves. Il est allé jusqu’à dire à ma femme le 14 septembre 2022 qu’il va coucher avec elle sans que je ne le sache et ceci sera gardé comme un secret professionnel. Mon épouse me narrait tout au fur et à mesure. Il envoie des messages d’harcèlement ne sachant pas que le portable est dans mes mains… Tout portrait à croire que mon épouse commencait à etre depassée par la situation devenue hautement stressante et anxieuse et aurait cédé pour sauver son emploi car elle n’est que AME comme moi. Et c’est le point de bascule dans notre foyer. N’étant plus à Djèrègbe, je m’étais connecté à la page Facebook de mon épouse le lundi 03 Octobre 2023 un après midi où le Censeur … envoyait des messages érotiques et traumatisants ne sachant pas que j’étais derrière le clavier. C’est comme ça que Dieu m’a révélé les faits… Je suis allé montrer ces écrits au Directeur I. H. à Tokpota dans sa maison et le directeur a failli couler les larmes ! Il convient de préciser que mon épouse venait d’accoucher il y a deux mois et demie. Monsieur le Président, c’est un dossier lourd impliquant beaucoup de personnes… >>

Non content de harceler voire goûter au plaisir de l’entrejambe de la femme de l’AME, selon ce dernier, le harceleur et arrogant Censeur lui aurait fait des menaces de mort. Une procédure judiciaire est actuellement en cours et la dernière audition a eu lieu le 8 janvier 2024. L’AME et le censeur sont mis sous convocation. Suffisant pour que le pauvre cocufié soit la cible de manœuvres tendant à lui rendre la tâche compliquée au collège où, le 16 septembre 2024, il a vu ses heures de cours réduites drastiquement. Ce qui l’obligerait à courir de gauche à droite pour chercher à compenser dans d’autres collèges, le déficit pour avoir la masse horaire exigée.
Voilà ainsi décrite, la situation d’un AME dont la paternité de son nouveau né est sujet de discussion au sein de l’établissement entre les collègues enseignants.

Une détresse émotionnelle et une humiliation d’une rare intensité qui rognent à petit feu l’enseignant qui sent le vide autour de lui. La fin de sa lettre renseigne à suffisance sur sa souffrance. << … Monsieur le Président de la République, je ne pourrai pas tout dire, veuillez m’aider à sortir de cette situation douleureuse. Je ne suis qu’un jeune parmi eux. Ils sont plus que des loups… >>

Inadmissible que de pareilles situations se déroulent sous la rupture et au sein d’un établissement, lieu réputé pour être un modèle éducationnel où, le bon sens devrait se retrouver au cœur des actions. Un cas d’école pour l »Institut National de la femme sans oublier les nombreuses organisations exerçant dans la protection des personnes vulnérables, notamment, la femme. Nous y reviendrons !!!

Ignace NATONNAGNON

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