« Nous devons travailler pour que d’ici 2030, zéro palu soit une réalité », He Aké Natondé
Défendre les politiques et les actions de lutte contre le Paludisme dans la sous région ouest-africaine. Tel est l’objectif du Réseau parlementaire régional sur l’élimination du paludisme dans la région de la Cedeao (Repel Malaria). L’initiative conçue et mise en place par l’Organisation ouest-africaine de Santé (OOAS), en collaboration avec l’Alliance des dirigeants africains contre le paludisme (Alma) et le partenariat RBM pour mettre fin au paludisme, à Accra en Mars 2022, fait suite à un appel des ministres de la santé de l’espace CEDEAO pour une accélération des efforts en vue de l’élimination du paludisme. Ceci, grâce à une collaboration multisectorielle, à l’intégration du paludisme dans les plans de développement et à la mise en place des mécanismes de responsabilisation sur les progrès en cours. Dans cette optique, les parlementaires, réunis à Cotonou les 25 et 26 Mars 2024 dans le cadre de la deuxième réunion du Repel malaria, ont réfléchi sur leur rôle dans les activités de lutte contre le paludisme, leurs réalisations et leurs expériences. A cet effet, différentes thématiques ont été déroulées au cours des travaux. Elles portent entre autres sur, la situation régionale du Paludisme, le financement de la lutte contre le Paludisme et son élimination dans la région de la CEDEAO, la mobilisation du secteur privé pour investir dans la lutte contre le paludisme et la mise à l’échelle des interventions contre le paludisme en Afrique de l’Ouest. Les différentes allocations prononcées lors de la cérémonie d’ouverture de cette réunion à Cotonou ont également mis un accent particulier sur le rôle capital des politiques et du secteur privé dans l’éradication du paludisme dans l’espace CEDEAO. En rapportant les propos du Directeur Général de l’Organisation ouest-africaine de Santé (OOAS), Docteur Sombié Issiaka a fait savoir que « lors de la réunion d’Abuja en 2000, il a été révélé que le PIB de l’Afrique aurait été supérieur à 32% si le paludisme avait été éliminé 35 ans plutôt». Pour le représentant du Directeur général de l’OOAS, le Paludisme reste une priorité dans l’agenda national de tous les pays de la sous-région.
L’engagement du Bénin
Comme le Cap-Vert, le Nigéria, le Ghana, la Côte-d’Ivoire, le Burkina Faso et les autres pays du Repel malaria, le Bénin s’active inlassablement pour l’élimination du paludisme. Sur la question, la directrice adjointe de cabinet du ministre de la santé, Sybille Assavèdo, prenant la parole, a salué les efforts des députés de la 8è et 9è mandature ainsi que l’initiative « zéro palu :les entreprises s’engagent » mise en place par le groupe Ecobank en collaboration avec le partenariat RBM pour en finir avec le paludisme et Speak UP Africa. Selon la représentante du Ministre de la santé, le paludisme demeure un immense défi pour la santé mondiale et surtout pour la région ouest-africaine en dépit des efforts considérables des gouvernants pour l’éradiquer. Champion de la lutte contre le paludisme, l’honorable Aké Natondé, revenant sur l’expérience du Bénin, a précisé, << Quand on regarde les ravages que cause le paludisme, c’est plus de 2400 décès par an, surtout des enfants de moins de cinq ans et des femmes enceintes. Ça fait environ plus de 200 personnes par mois qui décèdent à cause du paludisme. C’est plus grave que le terrorisme. Donc pour ça, il faut qu’on s’implique. C’est ça qui motive mes collègues et moi à accepter de nous engager dans cette lutte avec le soutien des partenaires techniques et financiers pour arriver à bout de ce fléau>>. Pour l’ancien président de la commission santé au parlement béninois, comme le Cap-Vert, le Bénin doit tout mettre en œuvre pour que d’ici 2030, « zéro palu » soit une réalité.
Dieudonné SODABI