Depuis la tentative de coup d’État le dimanche 07 dernier, le gouvernement béninois est à la trousse des responsables de cette attaque. Nombreux d’entre eux ont déjà été arrêtés mais le colonel, Pascal Tigri, principal meneur de la tentative, est actuellement en fuite. Il y a quelques jours, il a été aperçu au quartier Lomé 2 au Togo. Mais des rumeurs encore plus récentes indiquent qu’il se trouverait actuellement au Burkina Faso. Ce dernier avec les deux autres pays de l’AES accusent depuis longtemps le Bénin d’abriter sur son sol des opposants qui chercheraient à déstabiliser leur organisation. Des accusations que le gouvernement béninois a toujours nié.
Selon certaines sources proches de l’AES, le Burkina Faso envisagerait d’accorder l’asile politique à Pascal Tigri. Mieux, il pense ne pas reconnaître officiellement la présence de Tigri sur son territoire, tout en lui offrant une protection discrète. Si ces options venaient à être confirmées, ce serait une réponse directe à l’attitude du Bénin, perçue comme hostile aux pays sahéliens. Aussi, ce geste pourrait aggraver les tensions entre l’AES et la CEDEAO. Dans tous les cas lisibles à l’horizon, cette affaire montre à quel point les relations entre les pays d’Afrique de l’Ouest sont devenues très tendues. De jours en jours, la méfiance grandit, et les alliances s’alignent les unes contre les autres. Le risque d’un conflit diplomatique plus large n’est pas à écarter.

