À la dernière comparution de Steve Amoussou à la Cour de Répression des Infractions Économiques et du Terrorisme ( CRIET), le 18 novembre 2024, les avocats du détenu sont montés au créneau en faisant des révélations. Si ce dossier n’est pas encore complètement vidé du côté du Togo, Maître Barnabé Gbago, un des avocats du mis en cause, a essayé de faire un rapprochement avec la manière dont l’affaire est conduite par la justice béninoise.
« Ils vont plus loin dans la répression. Or, le droit a des règles, il y a des procédures et la procédure c’est du droit. Il ne faut pas négliger la procédure pour le fond du droit. Et ils savent très bien que sur ce plan… La preuve, ils ont eu à condamner les ravisseurs, c’est un aveu mais c’est un demi aveu. Pourquoi ? Parceque tous les ravisseurs n’ont pas été condamnés et c’est là où nous en arrivons », a-t-il confié au micro de Bip Radio.
À l’en croire, c’est une « parodie de justice » puisque, tous ceux qui sont impliqués dans le kidnapping de Steve Amoussou n’ont pas été jugés. « On a fait une parodie de justice pour condamner deux personnes alors qu’il a au moins cinq personnes dont 2 commissaires de police qui sont en jeu dans cette affaire. Et nous les révélerons parcequ’au Togo, c’est clair, c’est dans les PV du Togo. Au Bénin on a pas voulu en parler mais nous en viendrons, nous nous appuierons sur le Togo, sur la procédure togolaise… au moins pour une fois, le Togo va nous révéler ce que nous sommes entrain de faire à la CRIET au Bénin », a déclaré l’avocat.
Maître Barnabé Gbagbo a soutenu que le Togo également est concerné par cette procédure. Par conséquent, la CRIET n’est plus seule. « Elle était seule et elle faisait tout ce qu’elle voulait. Maintenant pour une fois, elle ne pourra plus faire ce qu’elle voudra ou alors elle le fera mais en contradiction flagrante avec les faits, en contradiction avec la procédure », a-t-il ajouté.
Pour rappel, la dernière comparution de Steve Amoussou remonte au lundi 18 novembre 2024. La première question adressée au prévenu à la barre par le juge est « Est ce que vous avez écrit des chroniques … ? ». Mais, contre toute attente, la défense a relevé la nullité de la procédure en demandant à la Cour de la déclarer telle, selon Bip radio. À en croire maître Hermann Yenonfan, son client a été victime d’un «un rapt ». A son collègue Maître Julien Togbada d’embrayer: « Restituez Steve AMOUSSOU à la liberté ». Il a soutenu cela par le fait que les »ravisseurs »du mis en cause ont déjà été jugés et condamnés par la même CRIET.
Le Ministère public juge, par contre, les exceptions de la défense « opportunistes » et « nulles » et demande à la Cour de les ranger car elle n’est pas saisie des conditions d’arrestation de Steeve AMOUSSOU. Aussi, le sujet relatif aux conditions d’arrestation de Steeve AMOUSSOU a été déjà vidé », selon le Ministère public.
La Cour délibère et renvoie le dossier au 09 Décembre 2024.
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