Ce samedi 1er novembre 2025, la commission électorale tanzanienne a proclamé Samia Suluhu Hassan gagnante de la présidentielle avec un score fleuve de 97,66% des suffrages. Notons quand même qu’elle a été elue sans vraie opposition. Les deux principaux rivaux étaient emprisonnés et disqualifiés. Cet état de chose a fait dégénéré le scrutin en trois jours de chaos violent, avec manifestations, incendies et tirs à Dar es-Salaam.
La présidente, au pouvoir depuis la mort de John Magufuli en 2021, remercie les forces de sécurité pour avoir maintenu le vote malgré les troubles. «Ces actes n’ont rien de patriotique», a-t-elle lancé. Elle a fermement condamné les protestations venues de tout le territoire du pays. Au début de son mandat, elle était saluée pour avoir levé les restrictions covid de son prédécesseur mais elle est désormais accusée de s’être acharnée contre les opposants. Ces derniers, ne sachant à quel saint se vouer, exigent une nouvelle élection supervisée par un organe crédible.
