Le 6 juin 2025, jour anniversaire du président du conseil de la République togolaise Faure Gnassingbé, la capitale togolaise a été le théâtre d’un trouble à l’ordre public dont l’élément déclencheur a été des manifestations publiques non déclarées. Ceci en réponse à des appels lancés par certains influenceurs depuis l’étranger sur les réseaux sociaux pour exiger la libération de tous les détenus politiques dont l’artiste Aarom arrêté tout récemment. Des groupes d’individus ont occupé la voie publique, ont érigé des barricades dans plusieurs quartiers de Lomé en empêcheant les paisibles citoyens de circuler.
Selon le parquet, ces actions qualifiées d’illegales par les autorités, s’inscrivent dans un plan de déstabilisation des institutions de la République togolaise en violation de la loi No 2019-010 du 12 Août 2019, régissant les manifestations publiques.
Les forces de l’ordre ont dû intervenir pour rétablir la tranquillité. L’opération a conduit à l’interpellation de plusieurs dizaines de jeunes dont la majorité sont des togolais et un ressortissant français résident au Togo, il y a quelques mois.
A l’issue de l’enquête préliminaire, 56 personnes ont été remises en liberté ce 9 juin 2025.
Toutefois plusieurs autres personnes ont vu leur garde à vue prolongée afin de permettre des actes d’enquête complémentaires.
Les personnes concernées seront présentées au parquet dans les prochaines heures.
Le parquet a réaffirmé sa vigilance face aux atteintes à l’ordre public et son engagement à faire respecter le cadre légal des manifestations sur le territoire national.
Lire le communiqué du procureur de la République
Dans la nuit du 5 au 6 juin 2025 , alors qu’aucune déclaration de manifestation publique n’avaient été enregistrées auprès des autorités compétentes, des individus par groupuscule , ont bruyamment occupé les voies publiques à certains points de la ville de Lomé , orchestrant des vacarmes et érigeant par endroits des barricades.
Cette manifestation illégale répondait à de nombreux messages audiovisuels diffusés et relayés sur les médias sociaux, incitant le peuple togolais à mener des actions déstabilisatrices contre les institutions de la République togolaise.
En effet , un groupe de concitoyens depuis des pays étrangers ayant conçu un plan de déstabilisation, a lancé à manifester pour le 6 juin 2025 sur le territoire national.
C’est donc en réponse à cet appel que des jeunes gens ont dès la nuit du jeudi 5 juin 2025, envahi les voies publiques de certains quartiers de la ville de Lomé , qui avec des casseroles , qui avec tous objets qui pouvaient faire le maximum de bruit et bloquant la circulation.
Dans la même veine , le vendredi 6 juin 2025, à plusieurs endroits de la ville de Lomé des regroupements de ont été observés à travers lesquels, des barricades ont été posés.
Les manifestants, en plus d’empêcher les usagers de la route de circuler n’ont pas hésité à se livrer à des voirs de fait de toute sorte.
Ces manifestations, au mépris du cadre légal et réglementaire, notamment la loi No 2019-010 du 12 Août 2019, modifiant la loi No 2011-010 du 16 mai 2011 fixant les conditions d’exercice de la liberté de réunion et de manifestations pacifiques publiques , s’inscrivent clairement dans le cadre d’un mouvement de révolte contre les institutions de la République, les organisateurs desdites manifestations ne Sen cachent pas.
Les graves troubles causés par lesdites Manifestations illégales , ont amené les agents de la force publique à intervenir pour maintenir l’ordre et protéger les usagers de la voie publique. Cette intervention a permis l’interpellation de plusieurs manifestants qui aussitôt, ont été confiés des unités de police judiciaire pour enquête.
Dans le cadre de cette enquête ouverte, les individus interpellés ont été identifiés comme étant pour la grande majorité des togolais, quelques-uns des manifestants ont été identifiés comme étant des étrangers dont un français établi au Togo depuis quelques mois.
Les actes ainsi relevés constituent des troubles aggravés à l’ordre public au sens de l’article 495 et 496 du nouveau pénal. Les organisateurs de ces troubles ont été identifiés comme étant des compatriotes vivant pour la plupart dans des pays étrangers.
A l’issue de la procédure d’enquête, une grande partie des personnes suspectées d’être auteurs ou complices des troubles dont il s’agit ont été présenté au parquet de grande instance de Lomé , ce jour 9 juin 2025.
Face aux charges jugées légères à l’encontre de certaines d’entre elles , le ministère public les a conséquemment remis en liberté.
Par contre l’exploitation de la procédure d’enquête et l’interrogatoire des autres suspects ont permis de révéler les charges suffisantes contre eux quant à leur implication dans les faits sus évoqués. Cependant, tenant compte des circonstances de la cause , le ministère public a pris la décision de les mettre en liberté après leur avoir fait un rappel à la loi. Ainsi un total de cinquante six (56) personnes ont été remises en liberté.
Tout de même, il ya lieu d’indiquer que le délai de la garde à vue de quelques unes des personnes interpellées a fait l’objet d’une prorogation par nécessité de poser certains actes d’enquête nécessaire. Ces personnes seront également présentées au parquet dans les heures qui suivent.
Fait au parquet , le 9 juin 2025,
Le procureur de la République