Le bilan des manifestations qui ont duré trois jours au Togo est tragique. Ces manifestations, initiées par des artistes et des influenceurs, avaient pour objectif de dénoncer le régime en place dirigé par Faure Gnassingbé. Les affrontements ont été particulièrement violents, notamment à Adidogomé, dans le nord de Lomé, où la police a dispersé des rassemblements considérés comme illégaux. Le nombre de victimes humaines est lourd : trois corps ont été découverts dans la lagune de Bè, présentant des visages tuméfiés. Selon les témoignages recueillis, certaines victimes, parmi lesquelles un adolescent récemment diplômé du BEPC, auraient été poursuivies par les forces de l’ordre après une coupure d’électricité. Outre ces pertes humaines tragiques, la répression a également fait plusieurs dizaines de blessés. De nombreuses organisations de la société civile, telles que la Ligue togolaise des droits de l’homme, ont exprimé leur indignation en dénonçant une violence disproportionnée. Emmanuel Sogadji, coordinateur du suivi des manifestations, considère que cette réaction brutale ne fait qu’exacerber les tensions existantes. L’opposition a fermement condamné ces violences tandis que les autorités gouvernementales n’ont pas encore publié de déclaration officielle à ce sujet.
Gabin TOVONON
