Transhumance des bœufs dans la commune de Zè : La population d’Akpomey indignée par l’entêtement d’un éleveur

Société

Le lundi 19 août 2024, les habitants du village d’Akpomey sont descendus dans la rue pour exprimer leur colère contre un éleveur de bœufs qui refuse de respecter l’ordre de faire quitter ses animaux du village.

La tension monte Akpomey, où la population est exaspérée par l’attitude d’Ama Amadou, propriétaire d’un troupeau de bœufs. Malgré les plaintes des habitants, victimes de destructions répétées de leurs cultures par les bœufs en transhumance, l’éleveur persiste à laisser son troupeau dans le village, aggravant ainsi la situation.

Le conflit ne date pas d’hier. En mars 2023, le chef du village avait alerté le maire de Zè sur les dommages causés par ces animaux. En réponse, le maire avait ordonné le retour du troupeau d’Ama Amadou hors du village, afin de protéger les terres agricoles des villageois. Un retour avait même été organisé le vendredi 16 août 2024, après des incidents survenus en mars 2023, où les bœufs avaient ravagé les cultures sur plusieurs hectares de terres louées.

 

Cependant, cette mesure n’a apporté qu’un soulagement temporaire. Ama Amadou continue de laisser ses bœufs vagabonder librement dans le village, causant de nouveaux dégâts.

Face à cette situation intenable, les habitants d’Akpomey ont organisé une nouvelle marche de protestation ce lundi. Dans une vidéo partagée avec Oxygène Info, on voit les manifestants accompagnés de Zangbétô, symbole de protection dans la tradition locale. Cependant, cette marche a été brusquement interrompue après que des complices auraient tenté de corrompre certains participants. Initialement prévue pour se terminer à la mairie de Zè, la manifestation s’est arrêtée au bureau de l’arrondissement, où des agents de police auraient intimidé les marcheurs.

La population d’Akpomey appelle à l’aide du maire pour qu’une solution définitive soit enfin trouvée à ce problème qui les affecte depuis trop longtemps.

Léandre Houan

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