Une condamnation à la peine de mort commuée en condamnation à perpétuité pour 37 prisonniers fédéraux du couloir de la mort. C’est à travers un communiqué en date du lundi 23 décembre 2024, que l’administration Biden informe de cette décision.
Intervenant moins de deux semaines après la journée qui a connu « plus grande grâce d’un jour » de l’histoire américaine, cette mesure vise à empêcher l’administration Trump de procéder à des exécutions qui n’auraient pas lieu en vertu du moratoire décrété par Biden en 2021.
En effet, après son entrée en fonction en 2021, le président Biden a déclaré un moratoire sur les exécutions fédérales. Selon ce dernier, la peine de mort au niveau fédéral n’est envisageable que pour « le terrorisme et les meurtres de masse motivés par la haine ».
En conséquence, sur les 40 détenus dans le couloir de la mort fédéral, Biden commue 37 hommes condamnés à mort, reclassant leurs peines en prison à vie sans possibilité de libération conditionnelle.
Les hommes condamnés à la réclusion à perpétuité sans possibilité de libération conditionnelle sont reconnus coupables de divers actes meurtriers contre une ou plusieurs personnes. Parmi les victimes de ces 37 hommes figurent des agents des forces de l’ordre, des enfants et d’autres détenus.
Cette décision qui intervient dans le dernier mois de présidence de Biden, a pour but, d’après le communiqué de la Maison Blanche, d’empêcher l’administration du président élu Donald Trump « d’exécuter les peines d’exécution qui ne seraient pas prononcées selon la politique et la pratique actuelles ».
Dans un élan d’humanisme, Biden a déclaré qu’il condamnait les meurtriers et leurs « actes méprisables », et qu’il pleurait les victimes et les familles qui ont subi « des pertes inimaginables et irréparables », mais qu’il « ne pouvait pas rester les bras croisés et laisser une nouvelle administration reprendre les exécutions que j’ai interrompues », selon le communiqué de la Maison Blanche.
Il a également déclaré que Biden utiliserait les dernières semaines de sa présidence pour « offrir de véritables secondes chances » et « examiner des grâces et commutations de peine supplémentaires ».
Rubensia CODJOVI
