Visite d’une équipe de la Banque Mondiale à ADMEC CTI-BENIN: « J’ai vu ici le dynamisme des femmes et des hommes ensemble comme un duo », dixit Heba Elgazzar

Société

L’appel du PDG Babacar Bassararou Bathiery aux Béninois et Africains

La Coordonnatrice Heba Elgazzar dans un atelier des TP de ADMEC.

Une équipe de la Banque Mondiale a été reçue sur le site de formation de la société ADMEC CTI-BENIN à Ouidah au cours de la semaine écoulée. A travers une visite guidée, la Coordonnatrice du secteur de développement humain à la Banque Mondiale, Heba Elgazzar a touché du doigt le miracle qui s’opère dans ce centre au profit des jeunes hommes et femmes une fois bien formés, sont aptes à être employés. Elle a exprimé l’engagement de la Banque Mondiale à toujours soutenir l’initiative. Le PDG Babacar Bassararou Bathiery lance un appel aux Béninois et Africains. 

Joseph-Martin HOUNKPE

Dans la matinée du jeudi 23 mai 2024, une équipe de la Banque Mondiale s’est convaincue du travail que font avec dextérité et sérieux, hommes et femmes à la société ADMEC dirigée par M. Babacar Bassararou Bathery. En effet, à l’œuvre, les étudiants sont constitués en plusieurs groupes, pleins d’entrain affichant un sérieux. Ce qui a d’ailleurs séduit la Coordonnatrice. « C’est un honneur pour moi de rendre visite à cette initiative innovatrice où j’ai vu trois principales observations. D’abord, il l’engagement fort des élèves et des enseignants vers la pratique. Parce que chaque jour, ils apprennent comment renouveler les données, donner la nouvelle vie à quelque chose. Deuxièmement, c’est l’équilibre genre. J’ai vu ici le dynamisme des femmes et des hommes ensemble comme un duo. C’est quelque chose pratique. Ça donne d’inspiration pour d’autres secteurs. Et troisièmement, le partenariat avec le secteur privé. C’est directement lié à l’insertion du travail dans des domaines du marché de travail du secteur privé dynamique », s’exprimée la Coordonnatrice du secteur de développement humain à la Banque Mondiale, basée à Abidjan, madame Heba Elgazzar. En outre, l’engagement de la Banque Mondiale ne fléchit pas.  Elle l’a d’ailleurs martelé à l’issue de cette rencontre. « On aimerait bien continuer le chemin avec eux et de voir leur perspective pour élargir l’échelle pour inclure beaucoup plus d’autres vulnérables, des populations à la recherche d’emploi », a-t-elle affirmé. Aux étudiants, Heba Elgazzar lance un appel au travail bien fait. « Ce sont eux qui sont le futur, ce sont eux qui vont monter les nouveaux projets et ce sont eux qui vont donner de nouvelles idées pour vraiment renforcer cette approche. C’est très bien formé, très sage et très mature », a souligné la Coordonnatrice du secteur de développement humain à la Banque Mondiale. 

L’engagement du PDG Babacar Bassararou Bathiery démeure

Rappelons pour la première cohorte, 500 jeunes ont été formés parmi lesquels 474 ont été recrutés. La deuxième cohorte qui suite actuellement la formation est constituée de 600 jeunes. Cette société travaille sur la réalisation du projet pour totalement recruter les autres qui vont venir de la 2eme cohorte.  De son côté, le PDG a salué la descente de la délégation de la Banque Mondiale.  A l’en croire, cela leur donne de l’assurance. « Je pense qu’ils sont confiants du fait que l’argent qu’ils viennent investir Au Bénin, donne des résultats. Parce l’Admec, il y a toute une équipe qui vient du programme Azoli mais également soutenu par toute l’équipe de l’Anpe qui ne ménage pas d’efforts. Mais je pense que ça soit Admec, Anpe, Banque Mondiale, le plus important, ce sont les jeunes. Parce que si eux, ils n’adhèrent pas quelque soiet9le programme que vous faites ça n’aboutira pas. Et ces jeunes sont venus partout du Bénin et montrent d’une manière très simple leur volonté à aller jusqu’au bout de cette formation, et par la suite trouver un travail » ; a-t-il expliqué. 

L’équilibre genre, une préoccupation pour ADMEC 

Les femmes (des nourrices aussi) sont prises par cette société complètement tournée vers le social. L’approche genre donne des résultats probants. « Aujourd’hui, je pense que l’implication des femmes nous donne des résultats si efficaces et deux fois mieux que si efficaces. De la même manière, dans le domaine de l’électronique où on intervient pour l’assemblage des cartes électroniques. Moi je ne vais pas dire que je fais une préférence particulière mais sur les résultats attendus, je vois des résultats très satisfaisants parce qu’on travaille avec les jeunes femmes », a confié le PDG. Par ailleurs, la formation de la 2è cohorte affiche particularité. « Pour deuxième cohorte, ça va être beaucoup plus pratique. Parce qu’on a des marchés qu’on est en train d’exécuter ; qu’on est entrain d’exécuter. Un que Dieu nous a donné tout récemment avec MTN, un autre avec la SIRAT aussi bien dans l’installation de mini-centrales solaires que la réparation de lampadaires qu’on prépare en phase pilote. Si on fait des preuves et on rassure les autorités, on sera sur toute l’étendue du territoire national », a-t-il dit avant de préciser qu’aujourd’hui, ils sont concentrés d’abord d’avoir ‘’des techniciens qui savent faire. Parce que si on va vers les mairies, elles ont le besoin et demandent d’avoir des réponses à leur problématique. Et comment leur apporter une réponse si on n’a pas de personnel qui est capable de faire le travail. Donc on n’a pas les charrues avant les bœufs. On a d’abord fait un focus sur le personnel qui va permettre de faire le travail. Et on a amorcé les choses avec la mairie de Cotonou. On est en train de faire aussi avec la mairie de Ouidah. Étape par étape, on va s’ouvrir sur le plan national pour apporter cette réponse à la vie de l’éclairage public. Parce que tout le monde sait acheter de lampadaire, mais assurer la fonctionnalité de l’éclairage sur de longue durée, il faut une assistance technique. Et c’est ça l’Admec apporte’’. 

Le rapport de l’Admec avec le Gouvernement béninois

Babacar Bassararou Bathiery a levé un coin de voile sur les relations entre ADMEC et le Gouvernement. « Je pense que le gouvernement nous suit et est totalement impliqué. Pourquoi, parce que parmi ces apprenants vous avez peut-être de neveux, vos neveux à vous. Donc ce n’est pas uniquement le Gouvernement, c’est tout le pays qui est concerné. Et partir de là, les résultats qu’on donne sont les preuves de l’efficience qui pourra permettre au Gouvernement d’économiser dans le domaine de l’éclairage public; de la même manière, de pouvoir impliquer sa jeunesse dans la résolution de problèmes du pays », a-t-il martelé. En outre, il a appelé à la prise de conscience des Béninois et des Africains en général. « Quand on a de problèmes, on attend toujours de l’Europe et de l’étranger. A nous Africains, on a nos solutions devant nous. Il faut bien qu’on cherche, qu’on les dimensionne. Il ne faut pas qu’on cherche des moutons à cinq pattes. Apprenons à dimensionner nos besoins et cherchons les solutions en nous-mêmes. N’allons pas forcément les chercher ailleurs », a invité le patron de ADMEC ATC-BENIN. 

Les impressions quelques étudiants

Joarès Gnanhoui: « Pour les cours théoriques, on nous explique d’abord les cours, elles illustrations par vidéos. On nous interroge ensuite sur cela la théorie afin d’être rassuré si on a pu bien compris. Pour la pratique, nous sommes guidés par les anciens, ceux la première cohorte. Actuellement, nous sommes sur les montages et les démontages ». 

Richarde Assoclé : « A l’Admec, ils nous apprennent beaucoup de choses sur l’installation, le montage, le démontage et la réparation des lampadaires solaires. Nous sommes ici depuis le 22 avril 2024. Si d’autres sont en théorie, d’autres sont en pratique. Pour les cours théoriques, nous avons les tableaux sur lesquels on travaille. Je suis femme mariée et j’ai d’enfants. Sur le terrain, nous avons de garderies où sont déposés les enfants. Ils sont bien suivis ». 

Nathalie Ahomassè : « Je suis de la première cohorte. Après la formation des 08 mois on a été recruté par la société Admec pour travailler au sein de la structure. On travaille sur tout ce qui est éclairage public, l’installation des centrales solaires et aussi l’éclairage Led. Je suis désormais agent de la société Admec. En tant qu’ancien, nous aidons les nouveaux en les assistant dans tout ce qui peut être primordial pour l’objectif de la société et également dans le cadre de la formation. Ceux qui sont sur le terrain, sont chargés de fai6la cartographie de la ville de Ouidah concernant les lampadaires qui ne fonctionnent pas afin de procéder à leur réparation ». 

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *