Le Zimbabwe amorce un tournant inédit dans sa politique pénitentiaire. Les autorités carcérales ont annoncé la mise en œuvre d’un programme pilote permettant à certains détenus, triés sur le volet, de bénéficier de permissions temporaires afin de rentrer chez eux et retrouver leur partenaire. Selon les responsables du Zimbabwe Prison and Correctional Service (ZPCS), cette mesure s’inscrit dans une approche axée sur la réhabilitation et la préservation des liens familiaux. Elle concerne uniquement des détenus jugés exemplaires, proches d’une libération conditionnelle ou incarcérés dans des établissements dits « ouverts ». L’objectif affiché est de réduire la récidive, renforcer la stabilité émotionnelle des détenus et faciliter leur réinsertion sociale. Contrairement aux titres sensationnalistes qui ont circulé sur les réseaux sociaux, il ne s’agit ni d’un privilège généralisé ni d’une liberté accordée à tous les prisonniers. Les permissions sont strictement encadrées, accordées au cas par cas et soumises à des critères précis de bonne conduite. Les autorités insistent également sur le fait que cette initiative reste expérimentale et pourrait être ajustée ou suspendue selon les résultats observés.
Gabin TOVONON
