Journée Africaine de l’Alimentation Scolaire : Le Bénin trace la voie d’un modèle durable et inclusif

Société

À l’occasion de la Journée Africaine de l’Alimentation Scolaire 2025, célébrée à l’École Primaire Publique de Dohouimè, dans la commune de Djidja, le Bénin a réaffirmé son ambition de généraliser la couverture des cantines scolaires d’ici 2026. L’événement a également permis de mettre en lumière l’impact du transfert monétaire (CBT) du Programme Intégré d’Alimentation Scolaire et de Nutrition (PiASN), une initiative du Programme Alimentaire Mondial (PAM) et de l’UNICEF, qui transforme l’approvisionnement des cantines et dynamise l’économie locale.

Organisée par le Ministère des Enseignements Maternel et Primaire (MEMP), en partenariat avec des acteurs clés comme le PAM, l’UNICEF, Catholic Relief Services (CRS) et Plan Bénin, cette journée a été placée sous le thème : « Une décennie de l’alimentation scolaire : célébrer le passé, assurer un avenir juste. »

Un engagement renforcé pour une alimentation scolaire durable

Lors de son discours, le ministre des Enseignements Maternel et Primaire, Salimane Karimou, a souligné les avancées réalisées : « Grâce au Programme National d’Alimentation Scolaire Intégré (PNASI), le taux de couverture des cantines scolaires a connu une progression fulgurante, passant de 31 % en 2017 à 76 % aujourd’hui. Notre objectif est d’atteindre 100 % d’ici 2026, garantissant ainsi un repas quotidien à chaque élève du primaire. »
Le représentant résident du PAM au Bénin, Ali Ouattara, a, pour sa part, mis l’accent sur l’impact économique de cette initiative : « En 2023, plus de 6,8 milliards de francs CFA ont été injectés dans l’économie locale grâce aux cantines scolaires. Avec l’expansion du programme, ce montant pourrait dépasser les 13 milliards en 2024. »
L’innovation majeure mise en avant cette année est le modèle de transfert monétaire (CBT) expérimenté dans huit communes, dont Djidja. Contrairement à l’approvisionnement classique en vivres, cette approche permet aux écoles de recevoir directement des fonds pour acheter les denrées alimentaires auprès des producteurs locaux.

À l’École Primaire Publique de Dohouimè, l’un des établissements pilotes, ce système a démontré son efficacité. Grâce aux achats effectués auprès des agriculteurs et commerçants locaux, les repas sont plus variés et mieux équilibrés. Le directeur de l’école, Anatole Delehoun, en témoigne : « Depuis la mise en place du programme, notre effectif est passé de 164 à 231 élèves, soit une augmentation de 43 %. Les parents sont rassurés de savoir que leurs enfants bénéficient de repas nutritifs et réguliers. »
Cette initiative favorise également l’autonomisation des communautés locales, comme le souligne Félicien Gangan, premier adjoint au maire de Djidja : « Le CBT est une véritable opportunité pour nos producteurs locaux. En achetant les vivres sur place, nous renforçons l’économie de notre commune et garantissons des repas de meilleure qualité aux élèves. »

Des projets innovants pour assurer la durabilité

Au-delà du transfert monétaire, plusieurs initiatives sont mises en place pour assurer la pérennisation du programme. À Dohouimè, l’école a développé un jardin scolaire et une unité d’élevage pour diversifier l’alimentation des élèves. Des formations en nutrition et en hygiène sont également dispensées aux enseignants, élèves et parents d’élèves afin de garantir une meilleure qualité alimentaire.

Dans la perspective du transfert du PNASI à l’Agence Nationale de l’Alimentation et de la Nutrition (ANAN), le PAM et l’UNICEF poursuivent leurs efforts pour structurer l’approvisionnement des cantines et renforcer la capacité des écoles à gérer efficacement les ressources. Le succès du projet pilote à Djidja ouvre la voie à une extension du modèle CBT à 200 écoles d’ici la fin du projet. Grâce à un mécanisme de paiement sécurisé via cartes SIM, la gestion des fonds est transparente et efficace, garantissant un suivi rigoureux des dépenses.
Cette célébration de la Journée Africaine de l’Alimentation Scolaire 2025 a ainsi été l’occasion de réaffirmer l’importance de l’alimentation scolaire comme levier de développement. Avec l’engagement du gouvernement et l’appui des partenaires techniques et financiers, le Bénin est résolument en marche vers une couverture nationale complète des cantines scolaires d’ici 2026. Suivez plus d’actualité en vous abonnant gratuitement à notre chaîne WhatsApp👇https://whatsapp.com/channel/0029VaDRmSrJJhzhSaGmWF2c

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